L'éponge

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  • Page mise à jour le 15/12/2015

L'Eponge, un corps sans organe

 

Par Mélanie Pétremont - BIOSEX

 

 

Eponge belize rose de la mer des Caraïbes.

Source image: lewebpedagogique.com/reunion/2007/05/


Présentation et anatomie

Les Eponges ont été classées, selon Linné, dans l'embranchement des Spongiaires des Parazoaires. Longtemps considérés comme des végétaux en raison des leur apparente inertie, les éponges ont ensuite été considérés comme les plus simples des animaux, sur les critères suivants : ils sont sessiles, ne possèdent pas d'organes, pas de symétrie corporelle (ni radiaire ni bilatérale), pas de muscles et leurs tissus sont peu spécialisés (elles sont constituées de 3 tissus différents : membrane interne, membrane externe et cavité interne , alors qu'en général les organismes vivants en contiennent des milliers). De plus, il n'y a pas de distinction entre la bouche et l'anus. Par contre, les cellules ont une certaine autonomie dans l'interaction avec l'environnement, elle peut réagir en se contractant pour fermer les pores.

Il en existe à peu près 9000 espèces variant de 1 cm à 2 m, la plupart vivant en univers marin.

L'Eponge a un corps porifère (qui porte des pores). Son squelette est composé d'amibocytes, plus ou moins solide selon les espèces (composés de calcaire ou de spongine).

 

Source image : www.ikonet.com/fr/ledictionnairevisuel/static/qc/eponge

 

Mode de nutrition : la filtration active

Les pores de la paroi inhalent l'eau contenant les particules organique et l'oxygène en suspension. La paroi interne de l'Eponge contient des cellules à collerettes flagellées appelées choanocytes, qui attrapent les particules alimentaires, ingérées par phagocytose. Toutes les particules non assimilables sont rejetées par l'oscule. Une éponge doit filtrer 3,5 kg d'eau pour constituer 1 gr, de masse corporelle.

Mode de reproduction : sexuée et assexuée

Reproduction sexuée

La plupart des Eponges sont hermaphrodites, à savoir qu'elles portent à la fois des gonades males et femelles et peuvent donc produire des spermatozoïdes et des ovules. Les gamètes proviennent des choanocytes ou des amibocytes. Les ovules demeurent dans la mésoglée, alors que les spermatozoïdes sont libérés dans la mésoglée, et entrainés à l'extérieur de l'éponge par le courant de l'eau.

La fécondation croisée (indirecte) à lieu lorsque certains des spermatozoïdes expulsés se retrouvent à l'intérieur d'une autre éponge, elle a lieu dans la mésoglée. Le zygote produit se transforme en larve recouverte de flagelles. Une fois libérée dans le spongocoel (cavité centrale de l'éponge), la larve sort en nageant de l'éponge Où elle est née par l'oscule, qui sert aussi d'anus à l'éponge. Si elle réussit à survivre, l'éponge s'établit sur un substrat adéquat et commence sont existence sessile.

Reproduction asexuée

Les éponges ont la capacité de se régénérer en remplaçant les parties qu'elles ont perdues. La régénération à partir de fragments est aussi un mode de reproduction sans fécondation sexuée.

Métamorphose et développement

Une fois installée, la larve se métamorphose par retournement : sa partie flagellée, jusque là extérieure pour assurer la nage, constitue désormais la partie interne à la cavité de l'éponge.

 

Sources 

-N.A. Campbell, Biologie, Editions du Renouveau pédagogique Inc, De Boeck Université, Saint-Laurent, Québec, 1995. Trad. Richard Mathieu. Titre original : N.A. Campbell, Biology, 3th édition, The Benjamin, Cummings, 1993.

- Université du Havre

www.univ-lehavre.fr/cybernat/pages/biolspon.htm

- IFREMER (Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer)

envlit.ifremer.fr/infos/glossaire/e/eponge

 

 Bien qu'il n'y ait pas de critères arrêtés chez les biologistes pour définir l'animal, certains traits sont unanimement partagés pour sa définition : pluricellulaire ; emmagasinement des réserves de glucides sous forme de glycogène (et non d'amidon comme dans le cas des végétaux) ; la structure des cellules (possédant des parois chez les Végétaux et non chez les animaux) ; présence de tissus nerveux ; reproduction sexuée dans la plupart des cas (dans la plupart des espèces, le dimorphisme sexuel se manifeste au niveau des gamètes par une anisogamie). Source : Campbell, pp 598-599.

 Cependant l'IFREMER, affirme l'existence d'éponges mâles et des éponges femelles.