Diplômée d’un bac scientifique, option arts plastiques, Aurélie Herbet s’est rapidement orientée vers l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne afin d’entamer un cursus art, qu’elle continuera finalement jusqu’au doctorat. Depuis 2009, la jeune femme s’est spécialisée dans les relations que peuvent tisser les arts plastiques et les médias numériques. Ses principaux thèmes de recherche portent notamment sur les nouvelles formes de créations et de narrations offertes par les supports technologiques. Elle s’intéresse, entre autres, aux dispositifs impliquant le spectateur et l’amenant à expérimenter, à s’immerger dans un contexte spatial particulier, via des outils numériques variés : smartphones, installations multimédia, interactives ou encore immersives…
Un parcours passionné
En 2003, quand son dossier est accepté à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Aurélie Herbet a une ambition : assouvir son désir d’apprendre et de créer. "Je me suis orientée vers l’université car le côté public, ouvert à tous et la relation entre pratique plastique et théorie étaient vraiment très importants pour moi", souligne la jeune loirétaine. D’abord davantage tournée vers l’esthétique et l’histoire de l’art, elle ressentira un besoin viral de créer, la poussant en 2010 à intégrer différents laboratoires de recherche (EnsadLab de l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris) afin de rencontrer de nouvelles équipes et d’obtenir plus facilement des ateliers et du matériel pour ses expérimentations. Sous la direction de Bernard Guelton, elle élabore sa thèse, ayant pour sujet "Fictions situées : pratiquer et expérimenter l’espace entre fiction et dispositifs médiatiques", tout en enseignant les arts plastiques au centre Saint-Charles. "On ne fait pas une thèse en arts simplement pour le plaisir : il s’agit avant tout d’un véritable objectif professionnel !", insiste-t-elle.
De multiples activités
De la première année jusqu’à son master, la jeune plasticienne effectue de nombreux stages pour cumuler des expériences sur le terrain. Le FRAC Île-de-France, le Palais de Tokyo ou encore la médiation pendant les Nuits Blanches, avec la Mairie de Paris, lui ont permis de connaître les réalités de la profession au sein du "monde de l’art" et de ses institutions. Malgré la complexité de cumuler une pratique artistique, un travail de chercheur et les diverses activités d’enseignement, Aurélie reste une passionnée qui n’hésite pas à s’investir dans différents projets à la fois au sein notamment de l’équipe de recherche Art&Flux (Institut ACTE, UMR CNRS/Paris 1 Panthéon-Sorbonne), sous la direction de l’artiste-chercheur Yann Toma, Professeur des universités.
Une notoriété grandissante
En tant qu’enseignante et chercheure, Aurélie ne pourrait plus se passer de cette transmission d’informations entre professeurs et étudiants. "Je me souviens de mes années étudiantes en arts plastiques, et j’aimerais répondre au mieux à ce que l’on attend d’un professeur !", explique-t-elle. Elle collabore ainsi à un projet de MOOC, Moocdigitalmedia.paris, ces fameux cours en ligne ouverts à tous, sur la thématique des médias digitaux, mené par Dominique Moulon en partenariat avec l’EPSAA (Mairie de Paris) et l’équipe Art&Flux (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). En parallèle, le CNED l’amène à développer une pratique de l’enseignement sous un angle parfaitement adapté à ses recherches : "les classes virtuelles". Son inscription au sein du collectif Hyperfictions.org, principalement composé d’artistes et de chercheurs, lui permet de montrer régulièrement son travail dans plusieurs lieux artistiques notables, parmi lesquels le Centquatre, la Gaîté Lyrique, le Centre d’art numérique du Cube, ou encore le Palais Farnèse à Rome, dans le cadre du Festival de la fiction française. Si Aurélie devait ainsi nous résumer son parcours, elle nous chuchoterait avec passion "qu’il faut être fier de ce que l’on fait, être curieux ne pas hésiter à se saisir des opportunités dès qu’elles se présentent à nous !"
Céliende Lebon pour #LeSorbonnaute
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