« Rangez vos ordinateurs et vos stylos, c’est absolument inutile pour ce cours ! » Bienvenue dans un cours de quatrième année dispensé à l’Université de Toronto, au Canada. A peine arrivé à destination, l’effet de vos premiers cours dans une fac anglo-saxonne sera sans appel : l’organisation des études est sensiblement différente du modèle d’éducation français. Prêt à changer vos habitudes ? Le Sorbonn@ute vous embarque pour une plongée au cœur du système éducatif anglo-saxon.
Peu d’heures de cours, beaucoup de travail personnel
Prenez l’inverse de l’organisation des études en France, grosso modo, et vous obtiendrez le modèle anglo-saxon. En effet, à quelques nuances près, la répartition du temps de travail dans une université anglo-saxonne est construite sur une logique bien différente de celle que nous connaissons. Notez, tout d’abord, qu’avec une dizaine d’heures de cours hebdomadaire, votre emploi du temps sera considéré comme chargé. Le même constat s’impose concernant le nombre de matières à étudier durant un semestre. A l’Université de Toronto, par exemple, un étudiant à temps plein suit un minimum de trois cours par semestre, pour un maximum de cinq matières.
Cependant, si vous disposez, de fait, de beaucoup de temps libre, toutes ces heures vacantes servent en réalité à… travailler. En effet, la charge de travail personnel requise est considérable. « T’as fait tes readings ? », se demandent les étudiants francophones, en échange à l’Université de Toronto, dès qu’ils se croisent dans les couloirs de la faculté. Préparez-vous ainsi à passer de nombreuses heures à la bibliothèque, afin d’effectuer toutes les lectures demandées pour préparer les cours. Mais attention : là où les lectures viennent généralement compléter un cours magistral en France, elles sont, dans une université anglo-saxonne, la base même du cours. Impossible donc de faire l’impasse dessus. D’autant plus que ce sont ces fameux readings qui vous permettront, ensuite, de réaliser les « papers », soit ces dissertations assez courtes visant à critiquer les textes étudiés antérieurement. Car tel est bien le mot d’ordre des professeurs, qui répètent sans cesse : « Be critical and go into the gaps of the texts » à l’approche du rendu d’un devoir.
Un seul mot d’ordre : participer !
Faire ses readings est aussi et surtout essentiel pour participer. Là réside bien l’une des autres différences majeures qui sépare le système éducatif français du modèle anglo-saxon. En effet, si les cours d’amphithéâtre à la française laissent peu de place à une discussion entre le professeur et ses étudiants, la situation est bien différente dans une université anglo-saxonne. Il est vrai, tout d’abord, que les cours accueillent généralement un effectif beaucoup plus restreint d’élèves. Mais surtout, les professeurs organisent toujours leur cours en réservant une partie non-négligeable de celui-ci pour les questions des étudiants et les discussions qui peuvent en découler.
Plus différents encore sont les cours de quatrième année. Vous n’y apporterez ni stylo, ni ordinateur ; seulement quelques notes sur les lectures à étudier. Aucun cours magistral n’est dispensé. En réalité, l’intégralité de la séance est basée sur des discussions et des échanges entre professeur et étudiants, qui ne sont d’ailleurs généralement pas plus d’une vingtaine. Dans ce cas-là, non seulement la participation est la base du cours, mais c’est aussi le principal moyen d’évaluation.
Des infrastructures à taille… américaine
Habitués des campus français, vous ne resterez pas insensible à la grandeur voire parfois à l’immensité des universités anglo-saxonnes, qui s’étalent généralement sur plusieurs kilomètres. Salles de cours, en nombre, évidemment, mais pas que. Vous retrouvez dans ces campus anglo-saxons de nombreux endroits de restauration, plusieurs bibliothèques, et surtout des équipements sportifs très développés et accessibles gratuitement. L’Université de Toronto offre, par exemple, un nombre de cours de sport impressionnant, auxquels vous pouvez accéder simplement sur présentation de votre carte étudiante. Car, le sport est généralement très valorisé dans les facs anglo-saxonnes, et ce, principalement dans les universités nord-américaines. L’un des passages obligés lors de votre séjour d’études dans l’une de celles-ci sera évidemment d’aller soutenir l’équipe de basket, de baseball ou de hockey de votre fac, avec un show assuré par les fameuses cheerleaders de l’Université. Spectacle garanti !
Juliette Benezit pour #LeSorbonn@ute
© Photo / Trinity College at University of Toronto, Allen Quiao, Flickr
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