L’entrepreneuriat est une voie de plus en plus envisagée et explorée par les étudiants et les jeunes diplômes. Alors que la DARES indique que 21 % des actifs français sont âgés de moins de 30 ans, la majorité d’entre eux estiment que travailler à son compte, être son propre patron devient le choix de carrière le plus intéressant, devant le fait d’être salarié d’une TPE ou d’une grande entreprise (33 %). En 2014, 24 % des créateurs avaient en effet moins de 30 ans, et le nombre de créations d’entreprises portées par les jeunes a considérablement augmenté ces dernières années : + 208 % entre 2002 et 2014 !
Le désir d’indépendance et le goût d’entreprendre
Les principaux moteurs pour les jeunes créateurs restent le désir d’être indépendant, le goût d’entreprendre et d’affronter de nouveaux défis. Cette forte progression s’explique par l’évolution des mentalités envers l’entrepreneuriat et les diverses mesures nationales et locales mises en place pour favoriser la création et la reprise d’entreprise (régime du micro-entrepreneur notamment). Depuis fin 2014, le statut national d'étudiant-entrepreneur permet aussi aux étudiant(e)s et aux jeunes diplômé(e)s d'élaborer un projet entrepreneurial dans un PEPITE (Pôle Etudiants pour l'innovation, le transfert et l'entrepreneuriat).
L’enseignement, un déclic entrepreneurial
Preuve de l’importance que prend l’enseignement dans le déclic entrepreneurial : 26 % des jeunes créateurs d’entreprise déclarent avoir été sensibilisés, formés ou accompagnés à la création d’entreprises durant leurs études. A l’image, par exemple, d’Abdallah Slaiman, diplômé du master 2 contentieux des affaires de Paris 1 Panthéon-Sorbonne ayant cofondé ‘hiya !’, application proposant une nouvelle façon de partager avec ses amis. "Tout au long de mes études, c’est la création qui m’a vraiment plu. C’est pour cette raison que, après avoir effectué plusieurs stages dans divers domaines, en parallèle de mes cours, j’ai décidé de me lancer dans l’entrepreneuriat", explique le jeune homme ambitieux.
Un esprit critique développé à l’université
De la même manière, Adrien Lepic, qui a créé et développé une application totalement dédiée au football, baptisée ‘Footch’, met grandement en avant le rôle de l’université dans sa volonté de se lancer dans l’entrepreneuriat. "L’université m’a permis de m’ouvrir, de réfléchir par moi-même et de développer un esprit critique, qui m’a énormément apporté dans mes projets d’innovation. Il n’est pas évident de mener de front des études et un tel projet entrepreneurial, mais il est possible d’y parvenir en travaillant soirs et week-ends. Cela prend beaucoup de temps : il faut donc être organisé, et cela se fait bien !"
Les bienfaits du statut d’étudiant-entrepreneur
Enfin, de son côté, Marion Esteves a opté pour le statut d’étudiant-entrepreneur. Cette étudiante en droit de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, qui a créé un site internet répertoriant des ventes aux enchères en ligne et en direct, affirme ainsi que, "grâce à ce statut, je dispose d’un véritable suivi. Il me permet de rencontrer de nombreux entrepreneurs qui me conseillent, et il y a des cours d’entrepreneuriat. On est encadré et cela est particulièrement rassurant !", explique la jeune femme. Elle tire également plusieurs enseignements de l’université dans le cadre de son projet. "Paris 1 Panthéon-Sorbonne m’a appris la ténacité, le maintien du goût de l’effort. Etant en droit, j’ai surtout appris à créer une entreprise d’un point de vue juridique !"
Denis Anniel pour #LeSorbonnaute
© Crédit / OPPE
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