Près de deux ans après son lancement, c’est l’heure du bilan et du lancement de nouvelles ambitions pour la plateforme de MOOC française "FUN" (pour France Université Numérique). « Lorsqu’une petite équipe pionnière a imaginé la plateforme FUN dans un grenier du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, il s’agissait, avouons-le, de rattraper le retard que commençait à prendre la France dans le domaine des cours en ligne gratuits et ouverts à tous. Désormais, nous sommes dans les standards de ce que font les autres pays européens », a mis en avant Thierry Mandon, le secrétaire d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, lors d’une conférence de presse, mercredi 2 décembre, en s’appuyant notamment sur le nombre de cours proposés par les homologues allemands (70) et anglais (196).
151 MOOC réalisés et 520 000 apprenants recensés
Car, dans les faits, en s’appuyant sur les chiffres, le bilan de France Université Numérique est globalement positif. Plus de 520 000 apprenants ont en effet été recensés sur la plateforme nationale de MOOC, lancée tout début 2014, qui comptabilise 1,4 million d’inscriptions, certaines personnes s’inscrivant et participant à plusieurs cours en ligne.
FUN a proposé au total 151 MOOC sur des thématiques diverses et variées, réalisés par 62 structures d’enseignement supérieur - universités, écoles de commerce et d’ingénieurs… -, parmi lesquels figurent bien entendu Paris 1 Panthéon-Sorbonne, mais également Sciences Po, l’Essec, Mines Telecom, le CNAM, l’ENS Cachan… Destinés en premier lieu à la communauté francophone, ces cours en ligne ont un public particulièrement dispersé sur plusieurs continents, avec notamment 17 % des auditeurs basés en Afrique. En outre, la plateforme bénéficie depuis peu d’une toute nouvelle version, destinée à « améliorer l’expérience utilisateur », car seulement 10 % des inscrits vont aux termes de leur MOOC…
Une transformation numérique vitale et cruciale
Au-delà de présenter un bilan complet, plusieurs projets ont également été dévoilés. "Un travail est par exemple en cours pour que certains MOOC fassent l’objet de certifications", a ainsi révélé Thierry Mandon. Le secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche s’est également interrogé sur une possible "ubérisation" du monde de l’enseignement supérieur, "si l’on peut obtenir le diplôme d’une grande université étrangère" sans avoir assisté physiquement à ses enseignement. Et d’ajouter : "Je crois que l’apprentissage collectif correspond bien aux étudiants. A terme, on pourra peut-être suivre le cours en ligne avant de le suivre à l’université", suivant le principe de la "classe inversée". "La transformation numérique de l’enseignement supérieur est vitale", a également insisté Thierry Mandon, terminant son intervention par l’annonce du recrutement dans ses services d’un "chief technology officer", "transformer" chargé de mettre en place cette grande mutation !
Louis Bertrand pour #LeSorbonnaute
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