Jacopo Sertoli est un diplômé de l’université au parcours particulièrement varié. De Londres à Shanghai, en passant par Paris et Rome, il a multiplié les activités dans divers secteurs et dans plusieurs pays, à l’image de ses études supérieures. "J’ai commencé à la Queen Mary University of London, avec un cursus spécialisé dans les relations internationales, avant de partir en France en troisième année, dans le cadre du programme Erasmus, suivant des cours de philosophie et d’histoire de l’Egypte ancienne. A l’issue de cette année, j’ai fait un stage de six mois au sein de l’Unesco, avant de reprendre mes études à Paris 1 Panthéon-Sorbonne. En parallèle, j’ai travaillé avec un commissaire-priseur aux enchères de Drouot et, après les examens, j’ai ouvert une galerie à Saint-Tropez durant l’été, ayant eu un contact avec un collectionneur qui m’a demandé de m’occuper de sa collection de Warhol !", explique le jeune homme.
Des placements financiers ambitieux et payants
A partir de là, Jacopo Sertoli a évolué en fonction des opportunités qui se présentaient et des envies qui l’attiraient. Ainsi, suite à la vente d’une sérigraphie à un entrepreneur collectionneur italien, ce dernier lui propose d’intégrer et de gérer sa start-up, baptisée ECP-Italia, qui commercialise une technologie innovante capable de protéger les immeubles et les vitres de la pollution et des tâches d’eau. Après quelques mois passés à développer cette société, il décide de s’envoler pour New York, après une pause comme marin sur un bateau historique. "2008 a été une année toute particulière, surtout à New York : certains ont beaucoup perdu, d’autres sont parvenus à tirer leur épingle du jeu, en ce début de crise économique. De mon côté, dès mon arrivée, après mon passage parisien, je côtoyais un cercle particulier de collectionneurs d’art et de pierres précieuses, deux produits qui n’ont pas perdu leur valeur. Dans le même temps, j’ai décidé d’investir dans une mine en Afrique et dans l’achat de terrains pour l’exploitation pétrolière en Amérique Latine !"
Le pari réussi de miser sur la Chine
Après les Etats-Unis, Jacopo Sertoli décide ensuite de miser sur la Chine. "Le moment était propice : il était en effet suffisamment tôt, pour un étranger, pour ouvrir et développer certaines activités. La Chine commençant à avoir un impact de plus en plus important dans le secteur touristique, j’ai décidé de lancer une entreprise de représentation pour des sociétés étrangères voulant investir dans le pays, en vue d’attirer les voyageurs dans leurs destinations », explique l’entrepreneur. Pour y parvenir, il reprend la société de son père, Selest Italy, qui opère dans ce secteur depuis une quinzaine d’années, et signe rapidement quelques contrats avec plusieurs opérateurs étrangers. « Nous avons également conclu un accord avec la télévision d’Etat chinoise, et nous sommes parvenus à avoir l’exclusivité mondiale du ministère du Tourisme chinois pour distribuer et promouvoir la certification Welcome Chinese que nous avons créée pour eux, dont l’objectif est d’expliquer aux opérateurs du monde entier la manière d’accueillir les voyageurs chinois !", se félicite-t-il.
Une double activité désormais menée
Jacopo Sertoli évolue ainsi, aujourd’hui, dans deux secteurs d’activité bien distincts : le tourisme et l’exploitation de matières premières. "Pour le premier, nous sommes dans une période de réorganisation et nous envisageons une possible entrée en bourse, tandis que pour la seconde, la situation est semblable mais il y a moins d’opérations et de gestion journalière", tient à préciser l’entrepreneur, qui affirme faire le tour du monde une fois par mois plus ou moins depuis deux ans. Pour expliquer et justifier la grande variété d’expériences cumulées jusqu’à présent, il met notamment en avant le fait que "les occasions sont nombreuses dans n’importe quel domaine : il est donc important de trouver les très bons créneaux. Il n’y a pas de limite à ce que l’on peut faire, mais il faut avoir des passions, de bons partenaires et construire une réelle équipe en qui nous avons confiance. Sans oublier la nécessité de s’adapter à différents environnements et l’impératif de prendre des risques !"
Denis Anniel
Photo / DR
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