Depuis plusieurs années, l’apprentissage se développe régulièrement, en proposant davantage de filières et de nombreuses méthodes pour apprendre. Suite à une étude menée en mai 2016, le Céreq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications) affirme ainsi "qu’un cinquième des 700 000 jeunes ayant achevé leur formation initiale en 2010 sont issus de l’apprentissage" "Depuis plusieurs décennies, le développement de l’apprentissage figure dans les programmes politiques successifs. Jadis considéré comme une voie de formation associée à certains métiers ou comme une voie de remédiation scolaire, l’apprentissage s’est affirmé comme une mesure phare de la lutte contre le chômage juvénile", souligne la note du Céreq, intitulée « Insertion des apprentis : un avantage à interroger".
Plusieurs avantages au bénéfice des apprentis
Bien souvent présentées comme protectrices vis-à-vis du chômage, les formations par apprentissage ne permettant pas, pour autant, de faire des miracles ! D’autant que la crise n’épargne personne ! Certes, l’apprentissage réduit le risque de chômage en sortie de formation, mais l’offre de contrats de la part des employeurs se raréfie et l’insertion professionnelle a légèrement tendance à se dégrader… C’est notamment le cas des bacheliers, des titulaires de bac+2 et de masters professionnels. Seules exceptions, les licenciés professionnels, qui ont gardé le même taux de chômage, de l’ordre de 6 %.
De plus, dans de nombreux secteurs, les apprentis peuvent encore subir, lors de leur recrutement, une certaine forme de discrimination. "L’avantage du passage par la voie de l’apprentissage ne semble donc pas de même nature et de même ampleur selon les niveaux de formation, voire selon les spécialités de formations", souligne le Céreq.
Au niveau de la rémunération, la formule de l’apprentissage marque un autre point. "Pour un niveau de diplôme donné, les apprentis perçoivent des salaires plus élevés que les jeunes sortis de la voie scolaire", affirme ainsi la note officielle. "L’apprentissage aurait un impact salarial d’autant plus important qu’on s’élève dans la hiérarchie des diplômes", ajoute le Céreq.
L’apprentissage, une réalité dans les universités !
Par ailleurs, en réponse à une campagne d’affichage récemment lancée par le Fonds national de promotion et de communication de l’artisanat (F.N.P.C.A.), intitulée "L’apprentissage, la solution est sous nos yeux !", véhiculant des clichés sur les universités, le secrétariat d’Etat chargé de l’Enseignement et de la Recherche a tenu à souligner qu’en 2013-2014, près d’un apprenti (32,5 %) sur trois suivait une formation dans le supérieur. Il a également indiqué que le nombre d’apprentis du supérieur a progressé de 95 % depuis 2005, atteignant 138 000 étudiants à la rentrée 2013, soit 2,2 % des jeunes âgés de 18 à 25 ans. Par ailleurs, près d’un apprenti de l’enseignement supérieur sur deux (44 %) prépare un BTS, un apprenti sur dix une licence (11 %) ou un master (10 %). Ainsi, alors que la croissance a fortement ralenti entre 2012-2013 et 2013-2014, le nombre d’apprentis a augmenté pour les masters (+6 %). Enfin, le secrétaire d’Etat souligne que le taux d’insertion des diplômés de l’université est, 18 mois après l’obtention de leur diplôme, de 85 % pour les diplômés de masters et de 89 % pour les licences professionnelles !
La belle offre de Paris 1 Panthéon-Sorbonne
En matière d’apprentissage, l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne est bien entendu engagée, proposant un large choix de cursus, de la licence au master. Il est, par exemple, possible de mentionner le master Gestion stratégique des ressources humaines, qui a pour objectif de former des professionnels des RH, ou le master Développement des compétences et formation en Europe, qui constitue une offre originale répondant à une demande des professionnels des entreprises et des institutions. Ce diplôme a notamment pour objectif de sensibiliser les apprentis au rôle stratégique de la formation professionnelle, de les former dans la mise en œuvre des démarches professionnelles, ou encore de spécialiser ces apprentis dans le management international et européen des ressources humaines. La licence MIASHS, parcours informatique, peut également citer, avec son double objectif de former des développeurs d’applications logicielles en informatique de gestion et de préparer les étudiants à l’entrée de la spécialité professionnelle MIAGE de la mention Informatique des organisations du master Mathématiques, Informatique et Applications.
Plus d’infos : www.univ-paris1.fr/formations/
Carla Martin
© Photo / Séverin Millet
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