Laura passe son adolescence dans la petite ville de York, dans le Maine, à environ une heure de route de Boston. Rapidement, elle apprend à apprécier son atmosphère calme, l’intimité avec le voisinage que permet le peu d’habitants de la commune. D’autant que, lorsque la mer n’est qu’à quelques pas, il est difficile d’être malheureux. Aussi, au sortir du lycée, elle n’a qu’une idée en tête : étudier dans une pareille sérénité. Pour cela, elle n’hésite pas à changer d’Etat pour se diriger vers la faculté d’arts libéraux d’Amherst, dans le Massachusetts. C’est l’occasion d’y pratiquer un vaste éventail de disciplines, de la philosophie aux mathématiques en passant par l’histoire, dont elle fait sa spécialité lors de sa troisième année.
Une affinité pour la tranquillité
"Amherst, c’était une bulle", déclare-t-elle. "Je pouvais me réveiller 15 minutes avant d’aller en cours, aller à la bibliothèque en cinq minutes, et je n’avais qu’à sortir de ma chambre pour me retrouver dans celles de mes amis", ajoute Laura. Dans cet ilot coupé du monde extérieur, pas de place pour le constant brouhaha de la circulation, pour les airs de violon dans le métro, ou encore l’agréable mélodie jouée à l’unisson par l’orchestre des klaxons des chauffards locaux. Facile d’imaginer son dépaysement !
Des enseignements très différents
La méthode française de l’enseignement de l’histoire, aussi, a de quoi la surprendre. "A Amherst, nos cours étaient surtout fondés sur la conversation. On effectuait nos propres recherches sur un sujet, puis on en discutait en classe. Si deux personnes étaient en désaccord, alors on avait un débat. Les professeurs voulaient vraiment que nous nous formions des opinions fortes, et que nous soyons capables de les défendre", précise la jeune femme. Plus ludique, plus interactive, cette pédagogie demande également une implication considérable. Laura affirme ainsi qu’il n’y avait rien d’inhabituel à travailler une quinzaine d’heures par jour.
Le contraste parisien
Du coup, à Paris, la pression retombe légèrement. Bien que la "bulle" vienne à lui manquer, elle ne regrette en rien le système universitaire américain. "C’est vraiment agréable de pouvoir simplement s’asseoir et prendre des notes", assure-t-elle. "J’apprends tellement plus. A Amherst, les professeurs se posent dans un coin et laissent les étudiants parler. Ici, à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, j’ai l’impression qu’ils sont bien plus impliqués dans le contenu de leur cours. Et puis, ça me donne un point de départ, un argument avec lequel je peux être d’accord ou non, mais qui a clairement été soigneusement réfléchi !"
Adrien Pflug pour #LeSorbonnaute
© Photo/DR
Inès Picaud-Larrandart, étudiante en master 2 recherche art et création internationale, s’est...
Entre la performance et l’installation, l’artiste Christian Jaccard revendique son statut de...
L'équipe du Master 2 Banque-Finance - Université Paris I Panthéon-Sorbonne est montée sur la...
Trois docteures de l’université ont été récemment récompensées pour leurs travaux. Retour sur ces...