Le Grand Soir des Entrepreneurs est une série de tables rondes hebdomadaires organisées par le Master 1 MIE (Management de l'Innovation et de l’Entrepreneuriat) de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, centrées sur des problématiques de l'entrepreneuriat et de l'innovation. L’enjeu est de rassembler des entrepreneurs et des professionnels de l’innovation autour de thèmes différents, afin de partager avec ceux qui ont soif d’entreprendre - peu importe leur filière, peu importe leurs ambitions - leurs expériences et leurs projets.
Jeudi dernier, le 8 décembre au soir, les étudiants du Master MIE et quelques autres curieux ont ainsi accueilli Théo de Bentzmann, fondateur de Comuneat, et Ziad Khoury, cofondateur de Padam, dans l’amphithéâtre Bachelard, pour parler du sujet très actuel de l’économie collaborative.
"Aucune règle relative à l’entrepreneuriat"
Quel privilège de pouvoir passer un moment avec ces deux jeunes entrepreneurs participant avec passion au quotidien des français et à l’économie du pays. Après une introduction de Florent Pratlong, directeur du Master 1 MIE et co-directeur du M2 IMT (Innovation et Management des Technologies), et de John Levesque, étudiant du master MIE à l’origine de cet évènement, Théo de Bentzmann a tout d’abord pris la parole. "Sachez, avant tout, qu’il n’existe pas de règles relatives à l’entrepreneuriat, mais seulement des expériences et des points de vue !", a-t-il insisté pour commencer. Entrepreneur d’origine parisienne dans l’économie collaborative, il est, à 27 ans, fondateur de Comuneat, une plateforme destinée à la cuisine entre particuliers. Il a ainsi donné de nombreux conseils aux participants de cette première édition du Grand Soir des Entrepreneurs, comme celui de toujours chercher à répondre à un problème plutôt que d’avoir une solution et de vouloir trouver un problème lui correspondant, ainsi que d’accepter de choisir ce en quoi on veut être bon, mais aussi ce en quoi on décide d’être mauvais. Dans une startup, les talents, les ressources et le temps sont limités : on ne peut pas être parfait partout, a-t-il aussi affirmé. Théo de Bentzmann a aussi mis en garde contre les ‘Vanity Metrics’ et les risques qu’un entrepreneur encourt s’il décide de se lancer pour l’image. Le danger est de rester concentré sur ce qui rassure, tel qu’une bonne couverture médiatique, par exemple, plutôt que sur ses fondements, le solide et le concret. Il a terminé son intervention en présentant un bon manager comme quelqu’un qui arrive à faire travailler les gens ensemble. Pour lui, la vraie valeur ajoutée d’une startup est de pouvoir travailler avec d’autres entrepreneurs, et d’accepter qu’ils puissent partir lancer leur propre projet un jour, quitte à les aider à le réaliser.
"La nécessité de bien répondre à une demande"
Ziad Khoury, qui a connu Théo au lycée, a eu de son côté un parcours et des idées différentes. Diplômé de Polytechnique, il n’a pourtant jamais été sûr de ce qu’il voulait faire, malgré la flamme de l’entrepreneuriat qui a commencé à bruler en lui dès de début de ses études. Alors que Théo de Bentzmann se lançait seul dans l’entrepreneuriat, Ziad s’associait avec un camarade de promotion, Grégoire Bonnat, et assure désormais que s’engager à plusieurs aide beaucoup. Ensemble, ils ont fondé Padam, un service de transport à mi-chemin entre les transports en commun et le taxi. Selon Ziad, "une idée ne vaut rien si tu l’as et que six autres l’ont aussi ! Une idée ça vaut 1, alors qu’un business plan vaut 10 et que sa réalisation vaut 100 !" Il insiste particulièrement sur l’expérience de terrain, et sur le positionnement de son offre. Avec Padam, il a déjà "pivoté" trois fois, c’est-à-dire changé de stratégie et de positionnement afin de mieux répondre à la demande. Lors du débat de clôture, il a insisté notamment sur le fait que le plus important, pour un entrepreneur, est d’être ambitieux, rappelant la nécessité de développer un vrai sens du leadership.
Les deux intervenants de ce premier Grand Soir des Entrepreneurs étaient par contre d’accords au moment de la conclusion : créer son entreprise, même si c’est un échec, vaut toutes les expériences du monde et ouvre de très nombreuses portes par la suite !
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Jeann Pelisson pour #LeSorbonn@ute
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