L’entrepreneuriat-étudiant se développe doucement mais sûrement dans les établissements d’enseignement supérieur français. Une récente étude menée par la Conférences des Grandes Ecoles (CGE) pour Les Echos Start révèle ainsi que deux écoles sur trois proposent désormais une spécialité ‘entrepreneuriat’. Dans les établissements de management, ce taux grimpe même à 92 % ! Ces cursus se sont principalement développés au cours de 10-15 dernières années, avec notamment l’émergence du digital, des nouvelles technologies ou encore de l’économie du partage.
"Un dispositif permettant de structurer son projet"
Cet engouement pour l’entrepreneuriat concerne également l’université, bien évidemment. Le nombre d’étudiants inscrits dans des formations diplômantes ‘entrepreneuriat et innovation’ est en effet passé de 7 700, en 2013-2014, à plus de 9 100, en 2014-2015, selon la Conférence des Présidents d’Université. En parallèle, le statut d’étudiant-entrepreneur continue de prendre un poids de plus en plus important. "Ce dispositif permet de structurer son projet, d’acquérir des connaissances dans des domaines comme la finance, la gestion et le droit. Il permet aussi aux étudiants-entrepreneurs de se rencontrer entre eux, d’échanger des idées, de se motiver et de développer leur carnet d’adresses puisqu’on leur fait rencontrer des professionnels du monde de l’entreprise", explique Armelle Chauveau, chargée de sensibilisation à l’entrepreneuriat pour PEPITE (Pôle Etudiant Pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat) heSam Entreprendre.
"Une expérience particulièrement formatrice"
Jeune diplômé d’un master 2 Droit du commerce électronique et de l’économie numérique de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Benjamin Soroste a décidé de lancer, avec trois associés, il y a un peu plus d’un an, ‘Good Fellaws’, une start-up proposant de répondre à n’importe quelle question en droit. "Le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a créé le statut national d’étudiant-entrepreneur, qui permet aux étudiants d’élaborer un projet entrepreneurial en leur permettant d’adapter leur emploi du temps afin de mener à bien leur projet. Il est même possible de valider des ECTS et de substituer le stage de fin d’étude par son projet, à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Par ailleurs, une telle expérience est particulièrement formatrice : cela revient à appréhender concrètement les pratiques de nombreux domaines, sans se cantonner au seul domaine juridique. C’est un véritable défi !", explique le jeune homme, dont la société continue de bien se développer.
"Le statut d’étudiant-entrepreneur est très intéressant"
De la même manière, Soraya Jaber, étudiante en histoire de l’art à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, a cofondé sa propre société, Opuscope, développant un logiciel permettant de créer ses propres scénographies holographiques à l’aide de la réalité mixte. "Mon premier semestre à l’université a été très compliqué car, en plus de ma licence, je travaillais le week-end au musée des Arts Décoratifs et le peu de temps libre était consacré à Opuscope… De plus, je n’avais absolument aucune connaissance en économie, en management, en finance, ni même en gestion d’entreprise ! Pour tout cela, le statut d’étudiant-entrepreneur est très intéressant sur plusieurs plans. Je le conseille à tout étudiant ayant une idée entrepreneuriale et souhaitant se lancer dans cette belle aventure qu’est le monde de la start-up !", souligne la jeune entrepreneuse.
*Enquête réalisée entre le 31 août et le 30 septembre 2016 auprès des 82 établissements membres de la CGE.
Denis Anniel pour #LeSorbonnaute
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