"Une journée dédiée à la promotion de l’insertion professionnelle !" L’objectif principal du premier Salon des métiers de la Géographie était clairement présenté et affiché par Nacima Mohamdi, présidente de "Ville inventive", la junior-entreprise des étudiants géographes de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, à l’initiative de ce grand rendez-vous. Une quarantaine d’intervenants, d’enseignants-chercheurs, de diplômés et de professionnels étaient récemment présents à l’Institut de Géographie pour accueillir étudiants et curieux, leur présenter les différents domaines de compétences et répondre à leurs nombreuses interrogations.
Un secteur d’activité présentant une grande diversité
Yann Richard, le directeur de l’UFR de Géographie (UFR08), a ainsi souligné, lors de son discours d’ouverture, l’originalité et l’intérêt de ce salon, n’hésitant pas à rappeler que la géographie est "un petit monde regroupant environ 1000 universitaires en France aujourd’hui", et qu’elle "souffre d’un déficit d’image" ! De son côté, Pauline Dijan, jeune étudiante de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre de la junior-entreprise Ville inventive, précisait aux visiteurs que le salon était organisé en salles thématiques, regroupant les principaux secteurs et débouchés en géographie : "aménagement du territoire et urbanisme ; géopolitique et tourisme ; géographie du développement ; enseignement ; cartographie ; géographie physique et géographie de l’environnement". Ce salon a donc été l’occasion d’exposer à un large public la diversité des débouchés professionnels après des études de géographie.
Des débouchés relativement variés
Si les études de géographie offrent un parcours diversifié, la grande question est de savoir quels sont les secteurs d’activité qui recrutent et les métiers qui commencent à émerger. L’enseignement et la Fonction publique (professeur des écoles, professeur certifié ou agrégé dans le secondaire, conseiller principal d’éducation…) constituent un débouché possible, dans un secteur qui embauche. Mais ce n’est pas forcément la voie la plus choisie par les géographes, et les enseignants en histoire-géographie dans le secondaire sont encore très majoritairement diplômés en histoire.
L’aménagement du territoire et l’urbanisme sont des secteurs qui séduisent énormément les étudiants-géographes souhaitant exercer le métier d’urbaniste, de chef de projet en politique de la ville, d’assistant voirie et réseau d’assainissement… A la question d’une éventuelle saturation du marché et de l’aménagement du territoire français, Romain Marchand, premier adjoint au maire d’Ivry et premier vice-président de la communauté d'agglomération Seine Amont, répond qu’"il y aura toujours des zones à urbaniser en France puisqu’elles représentent un besoin. De plus, demain s’opéreraun changement d’échelle des communes aux territoires et une recentralisation des questions d’aménagement avec la métropole Grand Paris !" Sylvie Fol, responsable depuis 2006 du master Urbanisme et aménagement de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ajoute que "ces métiers étaient amenés à évoluer, et qu’ils regroupaient des spécialités diverses : littoral, montagnard, rural…"
Des secteurs d’activité porteurs pour l’avenir
Des débouchés sont également possibles en géopolitique, en tourisme et patrimoine (médiateur touristique, animateur du patrimoine, conseil en gestion d’espace…), en environnement et géographie physique (recherche, gestion des risques, responsable environnement, conseiller environnement), et en géographie du développement (recherche, coordinateur ou chargé de mission développement local…).
Enfin, au niveau des activités émergentes, la géomatique - ou "l’usage d’un ordinateur pour traiter des données spatiales", selon l’enseignant-chercheur Thierry Joliveau - est un secteur d’avenir qui continue de se développer, en lien avec l’évolution informatique : dessin et cartographie assisté par ordinateur, apparition des micro-ordinateurs, développement de technologies géo-numériques grand public telles que GoogleEarth ou Géoportail. D’autres exemples de métiers peuvent être mis en avant, du cartographe au chargé d'études SIG (Système d’Information Géographique), en passant par le médiateur SIG, l’assistant support technique-traitement d’images…
Julie Lenouvel
© Photo / Ville inventive
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