Est-ce possible et facile pour un étudiant français d’intégrer une société brésilienne ?
"Je dirais que oui, mais il faut venir avec l’esprit ouvert ! Si, sur certains points, il y a des similitudes entre les deux pays, ici, au Brésil, il y a des codes culturels différents. Par exemple, un brésilien ne se sent pas trop à l’aise dans la confrontation directe. De la même manière, il faut être sincère, mais pas trop… Parfois, on dit oui, mais cela signifie non… Un étudiant ou un diplômé français doit donc bien observer les liens entre les gens, et être toujours attentif aux différences de comportements."
Quels sont les secteurs porteurs au Brésil qui recrutent des étudiants et des jeunes diplômés ?
"Malgré la grave crise économique brésilienne, qui a commencé en 2015 et qui devrait se poursuivre en 2016, il y a des opportunités dans certains domaines, comme le marketing, la finance, l’informatique, l’ingénierie et la distribution. Certains secteurs, comme l’agrobusiness et l’assurance par exemple, sont également considérés par les économistes comme étant créateurs d’emplois pour 2016."
Quels conseils donneriez-vous à un étudiant français souhaitant travailler ou faire un stage au Brésil ?
"Parler portugais aide beaucoup, tout comme l’anglais si possible. Il faut s’intéresser aux sociétés françaises ayant des activités au Brésil, ou à des sociétés brésiliennes ayant des business en France. Entreprendre un projet bénévole, par exemple, ou un stage social dans une organisation non-gouvernementale (ONG) apportera une bonne vision de la culture et du contexte brésilien. Cela peut être une expérience personnelle fantastique !
Mais l’aspect le plus important, de mon point de vue, est qu’il est fondamental de bien comprendre les motivations poussant à venir dans ce pays et ce que cela va apporter dans sa vie professionnelle comme personnelle. Passer quelque temps à l’étranger peut être sans aucun doute une grande expérience, mais surmonter les challenges de vivre loin des amis et de la famille, sans les petites habitudes du quotidien, ce n’est pas simple ! Pour bien en profiter, il faut être ouvert et prêt à se réinventer. Vivre à l’étranger, d’une certaine manière, c’est remettre en cause ses croyances et ses habitudes en permanence. Ce n’est donc pas facile, mais cela peut être incroyable !"
A l’inverse, de votre côté, vous avez décidé de compléter vos études par un cursus en France. Pourquoi avoir fait le choix d’étudier à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ?
"Pendant mon master en management d’entreprise, à l’Universidade Federal de Minas Gerais, au Brésil, j’avais comme directrice de recherche une ancienne étudiante de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, qui parlait très bien de sa formation, qui me montrait la bonne production académique de l’université et qui m’a beaucoup motivée à poursuivre ma formation dans cet établissement. Par ailleurs, il faut dire que l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne est très connue et bien réputée au Brésil, non seulement grâce à son histoire et à sa tradition bien entendu, mais également par le fait que plusieurs chercheurs brésiliens ont suivi des formations dans cet établissement, y compris un de nos sociologues les plus influents, Fernando Henrique Cardoso, qui a notamment été président de la République du Brésil, de 1995 à 2003 !"
Propos recueillis par Louis Bertrand
© Photo / DR
Inès Picaud-Larrandart, étudiante en master 2 recherche art et création internationale, s’est...
Entre la performance et l’installation, l’artiste Christian Jaccard revendique son statut de...
L'équipe du Master 2 Banque-Finance - Université Paris I Panthéon-Sorbonne est montée sur la...
Trois docteures de l’université ont été récemment récompensées pour leurs travaux. Retour sur ces...