Un parcours scolaire franchit sans obstacles ni difficultés est-il vraiment à souhaiter ? Nos divers échecs sont en effet des évènements nécessaires, permettant d’apprendre sur nous-même et sur la vie, de manière générale. Le parcours de Patrick-Juan, étudiant dont le talent n’appelait qu’à être mis en avant, illustre bien le cas de ces jeunes gens ayant vécu une scolarité laborieuse, avant de rencontrer l’évènement catalyseur donnant une impulsion à leurs études et leur ouvrant les portes du succès.
Une scolarité relativement compliquée
L’adolescence de Patrick-Juan se déroule dans un environnement social difficile, dans le Nord de la France. Après la troisième, il décide ainsi d’arrêter pendant un an sa scolarité. « J’étais dans ma période de l’adolescent qui en veut au monde entier… », confie-t-il aujourd’hui. Il reprend finalement les études et, en 2010, il obtient son baccalauréat STG (Sciences et Technologies de la Gestion) au lycée Charles Deulin, au Condés-sur-Escaut, avec mention assez bien. A la suite de l’obtention du fameux diplôme, il s’inscrit en faculté de Droit. Mais le jeune homme n’y reste qu’un an. « Je ne m’y plaisais pas du tout ! », explique-t-il.
Les débuts très réussis en futsal
C’est à cette période que l’adolescent, terriblement doué lorsqu’il s’agit de dribbler ballon au pied une défense dans un mouchoir de poche, commence la pratique du futsal, dans le club de Condé-sur-Escaut. Très rapidement, il est repéré par le club professionnel de Béthune (Pas-de-Calais), qui dispose d’une certaine renommée dans le milieu. Six mois plus tard, il est sélectionné en équipe de France universitaire de futsal, à l’occasion de la Coupe du monde qui se déroule en Serbie. L’année suivante, il est élu dans le top 5 des meilleurs joueurs du championnat d’Europe venant de se dérouler en Finlande !
Une rencontre faisant basculer ses idées
La rencontre avec Franck Ferrier, l’entraineur de l’équipe de France de futsal et sélectionneur universitaire exerçant à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, va encore plus faire basculer le parcours de Patrick-Juan. Plusieurs clubs français se bousculent alors pour le recruter, mais c’est sur Paris 1 Panthéon-Sorbonne que le choix du joueur se porte. En effet, après les excellents résultats de la Coupe du monde 2010, Franck Ferrier a mis en place dès 2011 un pôle espoir Universitaire de Futsal. Les étudiants peuvent ainsi disposer d’un cadre d’étude stable leur permettant de pratiquer quotidiennement et régulièrement leur sport. « Franck Ferrier m’avait proposé un vrai accompagnement avec un logement sur place et des entrainements adaptés à mes cours qui se déroulaient à Paris 1 Panthéon-Sorbonne », précise Patrick-Juan.
La difficulté de concilier sport et études supérieures
En parallèle depuis 2012, Patrick-Juan a entamé une licence AES (Administration économique et sociale). Mais les blessures - dont deux importantes au genou - ont ralenti la poursuite sereine de ses études. « Cela dit, j’ai toujours essayé de faire le maximum pour assister aux enseignements bien que le déplacement au centre de rééducation prenne énormément de temps… », souligne-t-il.
Concilier le sport de haut niveau et les études supérieures n’est de ce fait pas chose aisée, et nécessite un soutien permanent. « Il faut que les parents épaulent leurs enfants sportifs. Mais il ne faut pas qu’ils les encensent car cela peut être un frein à leur progression. Au contraire, il est nécessaire de montrer aux enfants qu’on est fier d’eux. Voir ma mère fière de moi est l’un des plus cadeaux que la vie m’offre !»
Des débuts d’acteur prometteurs
Aujourd’hui, Patrick-Juan a également intégré le théâtre dans son quotidien, en suivant des cours d’improvisation à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. « C’est une passion que j’ai découvert durant mes séjours en centre de rééducation et qu’il m’est possible de continuer à l’université », confie-t-il. Il a ainsi pu exprimer cette passion en jouant dans deux films, dont un de l’actrice-réalisatrice Maïwenn. Il a également participé récemment à deux spots publicitaires et un défilé de mode. En attendant d’autres évènements, l’étudiant se concentre en partie sur sa reprise sportive, après une période de convalescence et avant de s’élancer dans d’autres ambitieux projets.
Shathil Nawaf Shathil
© Photo/Charles Detain Murillo
Inès Picaud-Larrandart, étudiante en master 2 recherche art et création internationale, s’est...
Entre la performance et l’installation, l’artiste Christian Jaccard revendique son statut de...
L'équipe du Master 2 Banque-Finance - Université Paris I Panthéon-Sorbonne est montée sur la...
Trois docteures de l’université ont été récemment récompensées pour leurs travaux. Retour sur ces...