Romain Bernini est un grand passionné d’art depuis qu’il est tout petit et a rapidement su qu’il souhaitait devenir artiste. Pour arriver à ses fins professionnelles, il a fait le choix original de passer par l’université. « A la sortie du lycée, une fois le bac en poche, je me suis inscrit en médiation culturelle à Paris 1 Panthéon-Sorbonne et, en parallèle, à l’Ecole du Louvre pour suivre une formation en histoire de l’art classique. J’ai ensuite poursuivi la médiation culturelle en y ajoutant les arts plastiques, dans lesquels je me suis spécialisé, toujours à l’université, jusqu’au DEA. Puis, à la suite de ce parcours, ayant déjà une pratique personnelle de la peinture, j’ai décidé de me lancer ! », explique le jeune homme, qui se qualifie lui-même d’autodidacte. « Le cursus à l’université est avant tout axé sur la théorie, permettant de développer une compréhension et un discours autour de son travail et de son art. Il s’agit vraiment de la spécificité de la faculté ! », ajoute Romain, qui intervient occasionnellement dans le cadre du master Sciences et techniques de l’exposition de Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Multiplication des expositions
En parallèle, sur le plan pratique, Romain organise sa toute première exposition personnelle dès 2006 à la Galerie du Crous, située rue des Beaux-Arts, à Paris. « Cette première exposition m’a permis de montrer mon travail à des critiques et à des artistes-peintres, notamment, qui m’ont soutenu auprès des galeries et de certaines institutions », précise Romain, qui intègre sa première galerie dans la foulée. L’année suivante, il débute une collaboration avec la galerie d’art contemporain Metropolis, avant de présenter plusieurs expositions personnelles en 2008 et en 2009. Quelques mois plus tard, il devient pensionnaire de la prestigieuse Villa Medicis, à Rome, et présente une nouvelle exposition personnelle à la galerie Priska C. Juschka Fine Art, à New York. En 2011, il commence une nouvelle collaboration avec la galerie Suzanne Tarasieve, à Paris, poursuit de nombreux projets et monte une nouvelle exposition personnelle à la galerie Dukan, à Leipzig, en Allemagne.
Le quotidien d’un artiste-peintre
Romain Bernini est aujourd’hui un artiste reconnu dans le milieu, avec sa peinture figurative et ses grands formats colorés. Il passe ainsi l’essentiel de ses journées dans son atelier, à créer, avant de se consacrer, durant ses soirées, à ses projets d’exposition, à la promotion de son travail, à sa communication… « Mon atelier est un lieu primordial pour moi. Il est, d’ailleurs, au centre de mon habitation et j’y travaille quotidiennement. Il s’agit, à la fois, d’un lieu de refuge et d’expérimentation du monde, ou plutôt des images du monde. J’y suis comme attiré en permanence, avec des attentes et des envies sans cesse renouvelées », souligne-t-il. « Mais, étant complètement libre, j’essaie le plus possible d’avoir des horaires de bureau, en peignant durant la journée et en m’occupant du reste pendant la soirée. Comme il s’agit d’une vraie passion, cela n’est pas vécu comme un travail ou une contrainte ! », ajoute-t-il.
Des messages et des projets
Dans le cadre de l’exposition croisée ‘Made in Korea’-‘Faire des Mondes’, qui a lieu actuellement en Corée du Sud, Romain Bernini a ainsi donné vie à des perroquets très colorés. « De nombreux thèmes m’intéressent comme le métissage, le voyage intérieur, le rapport au rituel… Nous sommes en effet dans une société ultra-rationnelle, parfois hystérique, ayant abandonné certains rituels. Pour moi, l’art est avant tout un dialogue : il s’agit de dire des choses par des formes et des images. J’essaie ainsi de poser des questions. De plus, le fait de peindre est une forme de ralentissement, une mise en suspens des choses permettant de digérer et de comprendre les images dont nous sommes aujourd’hui abreuvés. Je souhaite ainsi sortir de la communication rationnelle et normée ! », détaille Romain Bernini, qui a plusieurs expositions en projet.
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