Raphaël Wetzel a décidé de développer un concept qui ne manque pas de sel… mais plutôt de gluten ! Après avoir passé une licence de droit privé à l’université Paris X Nanterre, un master de droit fiscal à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, il a en effet échoué au concours d’entrée du barreau. "Un vrai choix de vie s’est alors présenté à moi, ayant toujours été partagé entre le juridique et l’entrepreneuriat. A la fin des études, il m’est clairement apparu que je voulais entreprendre et que cette envie était très forte, après une grosse réflexion et une grande remise en question", explique le jeune diplômé. Il décide alors de terminer son stage en ingénierie patrimoniale chez AXA Wealth management avant de postuler à HEC Entrepreneurs, et d’être cette fois accepté. Durant une année, il rédige une thèse professionnelle, remplit diverses missions et rencontre son futur associé, Steven Tordjeman, pharmacien de formation et passionné de nutrition.
Une idée simple mais difficile à se concrétiser
Sans trop hésiter, ils décident de lancer, en octobre 2013, la société So Shape. "Le concept est simple : fournir des solutions nutritionnelles pratiques à des personnes souhaitant rester en forme. En maîtrisant nous-mêmes la création des produits de A à Z, en supprimant les intermédiaires grâce au e-commerce et en misant notamment sur les réseaux sociaux, nous souhaitons proposer des produits sains, plus riches en nutrition, meilleurs en goût, mieux packagés, et sans augmenter les prix", explique Raphaël Wetzel.
Après un bon lancement de la société, qui a rapidement remporté plusieurs concours internes à HEC permettant de tout bien structurer, les deux associés parviennent à lancer le développement des premiers produits So Shape par des industriels français. "Mais cette étape a pris beaucoup plus de temps que prévu : près d’un an alors que nous tablions sur un mois… La raison : il s’agit d’une vraie innovation, non seulement au niveau du goût, mais également du packaging. C’est la première fois que de tels berlingots sont réalisés, et que le packaging peut être personnalisé suivant le produit, ce qui a nécessité le développement de machines dédiées du côté des industriels", souligne le jeune homme.
La volonté de créer une véritable communauté
Les deux jeunes associés décident alors de profiter de ce contretemps pour développer une vraie communauté. "Le long laps de temps de conception des premiers produits nous a permis de construire notre site internet ainsi qu’une communauté. En effet, le fait d’innover sur plusieurs aspects, au niveau de la formation, du goût et du packaging, nous a donné la possibilité d’augmenter notre visibilité et la viralité de notre offre. Une communauté de 40 000 personnes a ainsi été constituée, grâce notamment aux réseaux sociaux, et plus particulièrement Instagram, où il y a un vrai règne du beau et du gourmand", constate Raphaël Wetzel.
Si les premiers berlingots conçus ont rencontré immédiatement un certain succès, avec la promesse d’assurer deux fois par jour le plein en nutriments sans aucune interdiction par ailleurs, les deux associés ont tout de même rencontré quelques difficultés. "Ce qui est très difficile, c’est d’apprendre tous les métiers, que ce soit pour le packaging, la logistique, les rapports avec les banques et les différents interlocuteurs… Cela prend du temps et est très complexe. De plus, la quantité de travail est considérable, surtout si on souhaite faire les choses avec intensité !", confie Raphaël Wetzel.
Faire de So Shape un leader mondial
Le projet So Shape est désormais véritablement lancé, et il vient même d’entrer dans une nouvelle dimension, suite à la réalisation d’une levée de fonds en novembre dernier auprès de business angels. "Notre prochain défi est de sortir des aliments de consommation courante venant encore assainir l’alimentation des Français et des Européens : céréales, pancakes, brioches et d’autres surprises. Puis, par la suite, d’aller à l’international, même si nous livrons déjà une quinzaine de pays en Europe", annonce le jeune président de la société, dont le nombre de salariés est passé de deux à dix en l’espace d’une année, et fait état d’une croissance mensuelle de l’ordre de 30 %.
A terme, le jeune dirigeant ne manque pas d’ambition. "Nous commençons petits, mais nous voulons finir très grands. Il n’y pas de raison que nous n’y arrivions pas, d’autant que nous sommes vraiment déterminés. Les prochaines innovations qui vont sortir sont vraiment uniques au monde ! A terme, nous souhaitons être leader mondial sur la nutrition saine de personne active !"
Julien Pompey
© Photo/DR
Inès Picaud-Larrandart, étudiante en master 2 recherche art et création internationale, s’est...
Entre la performance et l’installation, l’artiste Christian Jaccard revendique son statut de...
L'équipe du Master 2 Banque-Finance - Université Paris I Panthéon-Sorbonne est montée sur la...
Trois docteures de l’université ont été récemment récompensées pour leurs travaux. Retour sur ces...