1200 – La charte royale de Philippe Auguste
En 1200, le roi de France, Philippe Auguste, signe une charte royale qui exempte les maîtres et écoliers du Quartier Latin de la justice royale, et les place sous l’autorité de la juridiction ecclésiastique. C’est le premier acte de reconnaissance officielle de l’université de Paris. Les écoles parisiennes vont alors connaître un rapide essor.
1253 – Création du collège de la Sorbonne
En 1253, Robert de Sorbon, chapelain et confesseur du roi Saint-Louis, fonde le collège de la Sorbonne afin d’accueillir les étudiants désargentés. Le collège de la Sorbonne, qui porte le nom de son fondateur, devient l’un des établissements les plus réputés de l’université de Paris, où sont alors dispensés uniquement des cours de théologie.
1469 – Installation de la première imprimerie de France
En 1469, le bibliothécaire du roi Louis XI, Guillaume Fichet, et le prieur du collège, Jean Heynlin, installent la première imprimerie de France dans les caves de la Sorbonne. En cette fin du Moyen-Age, l’université de Paris tire notamment sa renommée du prestige de ses bibliothèques, qui rivalisent avec les plus belles au monde, y compris celle du Pape Pie II.
1622 – Richelieu devient proviseur de la Sorbonne
En 1622, le cardinal de Richelieu, ecclésiastique et homme d’Etat français, devient proviseur de la Sorbonne. Son arrivée ouvre la voie à la rénovation du collège aussi bien d’un point de vue institutionnel qu’architectural. L’agrandissement et l’embellissement de l’édifice offre notamment au collège de la Sorbonne une place et une grande cour.
1635 – Construction de la chapelle de la Sorbonne
En 1635, Richelieu pose les premières pierres de la nouvelle chapelle de la Sorbonne, dont la construction est confiée à l’architecte Jacques Lemercier. Les grands travaux ne finiront que 18 ans plus tard. Initialement destiné comme mausolée pour Richelieu, l’édifice va finalement servir de sépulture aux Richelieu.
La période révolutionnaire marque un tournant dans l’histoire des établissements de la Sorbonne. Lieux d’une activité intellectuelle intense favorisée par le progrès scientifique et le mouvement philosophique des Lumières, les écoles de la Sorbonne sont fermées avant de devenir des ateliers d’artistes…
1806 – L’université devient impériale
En 1806, l’empereur Napoléon Bonaparte rétablit l’université, appelée alors « impériale », en créant à Paris cinq facultés : sciences, lettres, théologie, droit et médecine. La réorganisation de l’ensemble du système d’enseignement supérieur français délègue à ces facultés la fonction de former les enseignants des établissements secondaires et des séminaires.
1896 – Refondation de l’université de Paris
En 1896, la IIIème République refonde l’université de Paris en regroupant les cinq facultés que formait celles-ci avant la Révolution. La Sorbonne en devient le siège. Une spécialisation des enseignements accompagne l’apparition des « maîtres de conférence ». Ainsi, la Sorbonne reprend petit à petit la forme qui fera sa réputation tout au long du XIXème puis du XXème siècle.
1906 – Marie Curie, première femme à enseigner à la Sorbonne
En 1906, Marie Curie, prix Nobel de chimie et de physique, est la première femme professeur à donner un cours à la Sorbonne. Aujourd’hui, une plaque commémorative est déposée à l’entrée de l’amphithéâtre George Lefebvre, rappelant que « Dans cet amphithéâtre, le 5 novembre 1906, Marie Curie, première femme professeur à la Sorbonne, donna son premier cours. Association Curie et Joliot-Curie, décembre 2011 ».
1968 – Eclatement de l’université de Paris
En 1968, les évènements secouant Paris au mois de mai n’épargne pas le Quartier Latin et l’université de Paris. Un processus de réforme se met en place, reprenant les critiques de l’ancien système universitaire, et débouche sur la loi d’orientation du 12 novembre 1968. L’université de Paris est démembrée en neuf établissements.
1970 – Recomposition et désir d’innovation
En 1970, un décret démembre finalement l’université de Paris en 13 établissements autonomes et multidisciplinaires. Encouragé par un passé glorieux et mu par un profond désir d’innovation, les établissements de la Sorbonne développent, depuis cette date, des recherches et des formations variées au contenu riche.
Shathil Nawaf Shathil
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