Tygénia Saustier a mis du temps à se décider, mais elle fonce désormais. Après avoir validé une maîtrise d’histoire contemporaine à Paris 1 Panthéon-Sorbonne puis un DESS en relations interculturelles à l’université Paris 3 Sorbonne Nouvelle, elle a grandement hésité entre le journalisme et la communication. Pour trancher, elle décide de réaliser plusieurs stages dans diverses rédactions, découvre l’univers des médias, et opte finalement pour les relations presse, ou RP. Elle débute ainsi à l’Institut du monde arabe avant de rejoindre une agence spécialisée dans la culture, Point Virgule, en tant qu’attachée de presser. "Ce parcours m’a permis d’apprendre concrètement mon métier. Quand on est en agence, c’est quelque peu différent, notamment au niveau de la relation client. J’ai ainsi appris dans le dur la profession", estime-t-elle aujourd’hui.
Surfer sur la vague d’internet
Tygénia s’élance dans le secteur de la communication dans les années 2000, au moment de la première vague internet et de la multiplication de créations de startups. "J’ai rapidement rejoint une nouvelle agence spécialisée dans le high-tech et les nouvelles technologies, qui étaient en plein boom à l’époque. Très vite, j’ai été nommée à la direction d’un pôle. Au bout de six années bien rythmées, et devenue mère de deux enfants, j’ai ressenti le besoin d’évoluer professionnellement. Plusieurs possibilités se proposaient à moi : rentrer chez l’annonceur qui était la solution de sécurité, devenir freelance ou créer ma propre structure. Ce désir de créer une entreprise existait en moi depuis longtemps. Je l’avais en tête même si personne ne parlait de créer sa société du temps de l’université ! J’ai donc lancé ma propre agence, alors qu’on commençait à peine à parler des réseaux sociaux, démarrant à deux puis très vite à trois personnes !", se souvient Tygénia, dont l’agence s’apprête à souffler sa dixième bougie en juillet prochain.
Une agence bien lancée, une adaptabilité permanente
Kalima est aujourd’hui une agence de conseil en stratégie de communication, spécialiste des relations avec les médias, qui compte une dizaine de salariés et qui est présente dans le numérique, la culture, l’art de vivre, le tourisme… "Nous sommes toujours très proches des startups. Nous avons une trentaine de clients, en France et à l’international, le web ayant fait tomber de nombreuses barrières et frontières, pas seulement géographiques. Nous travaillons ainsi avec des agences étrangères sur certains dossiers", souligne Tygénia. Pour en arriver là, elle a dû acquérir des compétences sur le terrain. "Il a fallu que je devienne gestionnaire, alors que je ne l’étais pas à la base... L’administratif n’est pas insurmontable, mais on doit faire grandement attention et ne surtout pas se focaliser sur ce qu’on aime bien faire uniquement ! En tant que chef d’entreprise, il faut tout considérer : la moindre négligence peut coûter cher. On ne peut pas toujours éviter les écueils, mais on en tire leçon et on en sort grandi. L’autre impératif, qui s’apprend également, est le management d’équipe : savoir composer et faire travailler les gens ensemble, prendre en compte les spécificités de chacun, pour aller dans la direction choisie en parfaite cohésion !"
Des ambitions sur les nouveaux modes de communication
En vue de continuer de développer l’agence Kalima, Tygénia Saustier mise notamment sur l’international, en s’associant avec des agences indépendantes basées dans des secteurs connexes, sélectionnés pour leur très grande exigence de qualité de service et leur créativité. "Kalima est sur un secteur très concurrentiel, imposant la nécessité d’être à l’écoute de ses clients et de les fidéliser le plus longtemps possible. Pour cela, il faut être en permanence à l’affut, savoir s’intéresser suffisamment et en profondeur aux médias, à tout ce qui se crée, à l’évolution du métier… En somme, être toujours en veille pour répondre au mieux aux enjeux des entreprises. Nous sommes maintenant à un moment clé de la vie de Kalima, avec le développement de nouveaux métiers au sein de l’agence. J’ai ainsi l’impression de faire en permanence du neuf avec de nouveaux enjeux nous poussant à être toujours plus performants. Notre époque est exceptionnelle pour exprimer sa créativité, quoi de plus excitant pour un chef d’entreprise ?"
Julien Pompey pour #LeSorbonnaute
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