Abdallah Slaiman a décidé de se lancer dans l’entrepreneuriat, après avoir hésité quelques années quant à la voie à adopter. Après un bac scientifique au Lycée Français de Koweït et une classe préparatoire, il a intégré l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne dans le cadre d’une bi-licence droit-gestion, suivie d’un master 1 en droit des affaires et en management, puis un master 2 contentieux des affaires. "Mais, tout au long de mes études, c’est la création qui me plaisait. C’est pour cette raison que, après avoir effectué plusieurs stages dans divers domaines, en parallèle de mes cours, je me suis lancé dans plusieurs aventures !", explique le jeune homme. Abdallah Slaiman organise alors des sessions de tutorat juridique pour mettre en relation des chargés de travaux dirigés avec des étudiants ayant besoin de soutien, et ouvre une société de transport à Paris, dans les débuts d’Uber, en obtenant des leasings de constructeurs, des contrats de prestation avec des sociétés, en plus de proposer une école de formation pour chauffeur VTC. Il va même jusqu’à proposer ses services à des joailliers réputés de la place Vendôme pour promouvoir leurs marques au Moyen Orient, et obtient un contrat d’agent pour cette région. "Ce qui caractérise mon début de carrière, c’est vraiment l’entrepreneuriat et la volonté de s’autodéterminer par mes propres moyens. Quand vous êtes piqués, vous ne pouvez pas faire autrement que de créer, de faire des erreurs, de réessayer, puis un jour peut-être réussir !"
Un concept simple et une vision claire
Ces différentes aventures et expériences mènent naturellement mais sûrement Abdallah Slaiman dans l’univers des startups et de la création. De plus, un jour, un ancien camarade d’université lui glisse une idée : le développement d’une application permettant de savoir quand ses amis sont réellement proches, dans le quartier. "Tout de suite, j’ai su que nous allions construire quelque chose. Nous ne savions pas coder, mais nous avions une vision claire de ce que nous voulions réaliser : une application proposant la rencontre dans le réel avant tout !" C’est de cette manière que naît un projet et est schématisé l’application sociale hiya!, qui propose une nouvelle façon de partager avec ses amis. Puis, après avoir réalisé quelques économies, les deux jeunes diplômés se rapprochent d’une jeune startup toulousaine, qui conçoit des applications mobiles. Le projet est ainsi lancé ! « Une chose essentielle pour nous était d’avoir un design sympa, et le moindre détail a été minutieusement étudié. Ce qui ne nous a pas empêché de faire des erreurs. Mais, au moins, nous sommes fiers de ce que nous proposons aujourd’hui, à savoir une belle application bien stable permettant de se retrouver facilement avec ses amis !", précise Abdallah Slaiman.
De démarquer pour mieux exister
Le projet hiya! est aujourd’hui proposé sur la plateforme Appstore depuis plus d’un mois, avec une version bêta s’améliorant progressivement avec les retours des premiers utilisateurs. La version Android devrait être prochainement disponible. "Nous sommes en recherche de fonds pour continuer l’aventure, ce qui n’est pas facile dans un marché d’applications gratuites sans modèle économique à court terme, saturé et dominé, et où la France ne s’est jamais trop illustrée…", confie Abdallah Slaiman. Et d’ajouter, motivé et déterminé : "Dans un monde où les Américains sont les maîtres du jeu, en particulier sur les applications sociales, avec Facebook, WhatsApp, Instagram ou Snapchat, nous voulons vraiment nous démarquer et nous différencier. Nous avons en effet imaginé une nouvelle forme de réseau, basée sur la proximité et le partage. Il n’y a pas de raisons que les modèles se réduisent à faire le commerce de nos données ! » Les créateurs de l’application hiya! ont ainsi pour but de devenir un acteur majeur, en "proposant un outil fun permettant d’organiser son temps facilement, et en s’éloignant de la tendance à l’exhibitionnisme prônée par les applications que nous utilisons tous !"
De l’ambition à revendre
Abdallah Slaiman se veut être pour le moins ambitieux. "Je souhaite que la Sorbonne soit le point de départ d’une nouvelle révolution !", annonce-t-il. Il considère d’ailleurs que "l’université est une excellente école de la vie et de l’entrepreneuriat. Elle permet notamment de se regrouper avec les autres, de travailler sur soi aussi pour aller de l’avant !" Sur un plan plus personnel, Abdallah a pour objectif "de continuer dans la voie de l’entrepreneuriat et d’offrir ma vision du monde, d’une manière ou d’une autre. Être entrepreneur s’avère être plus compliqué qu’on ne peut l’imaginer parfois. Nous n’avons pas encore de salaire à la fin du mois et les journées peuvent être très difficiles… Pour autant, je ne préfère pas penser que je ne rencontrerai pas la réussite un jour : nous sommes ce que nous voulons être !"
Julien Pompey pour #LeSorbonnaute
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