La situation des docteurs face à l’emploi varie grandement suivant la discipline et le type d’employeur, révèle la dernière note d’information du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Cependant, à caractéristiques égales, les probabilités d’accès aux emplois « supérieurs » et « très supérieurs » sont plus élevées parmi les docteurs que parmi les diplômés de niveau bac+5 notamment.
Les difficultés d’insertion des docteurs
Les principales difficultés d’insertion des docteurs résident dans l’accès à un contrat stable. Ces difficultés sont particulièrement prégnantes dans l’enseignement et la recherche publique, où les docteurs travaillent en majorité. En effet, dans ce secteur, certains types d’emplois scientifiques spécifiques aux docteurs récemment diplômés sont de facto à durée déterminée ou liés à des projets à durée déterminée (attaché temporaire d’enseignement et de recherche, contrat postdoctoral, projet ANR…). De plus, certains docteurs en poste dans la fonction publique d’Etat peuvent être en emploi à durée déterminée pendant une période relativement longue (six ans maximum), alors que cette durée est limitée à 18 mois dans le secteur privé.
Un chômage relativement élevé
Le taux de chômage élevé des docteurs pendant les premières années qui suivent l’obtention du doctorat constitue une autre illustration de leur difficile insertion sur le marché de l’emploi. Ils sont en effet 14 % à être au chômage parmi ceux qui sont diplômés depuis moins de cinq ans. Ces résultats concernant l’évolution du taux de chômage chez les docteurs confirment ceux issus des enquêtes « Génération » du Céreq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications), qui montrent que la situation des docteurs sortis de formation en 2010 s’améliore cinq ans après leur sortie de l’enseignement supérieur.
La très bonne insertion des docteurs néanmoins
Les docteurs, tout comme les titulaires d’un diplôme de master professionnel ou d’écoles d’ingénieurs, détiennent le taux d’activité le plus élevé, de l’ordre de 93 % ! Ils occupent majoritairement des emplois dits « supérieurs » ou « très supérieurs » (emploi salarié en CDI titulaire de la fonction publique avec une rémunération horaire nette supérieure ou égale à 17 euros pour les premiers et 23 euros pour les seconds.) C’est aussi parmi les docteurs et les diplômés d’écoles d’ingénieurs que la part des cadres est la plus élevée, avec respectivement 81% et 83 %.
Les secteurs d’activité ‘préférés’ des docteurs
Sans surprise, les docteurs sont proportionnellement les plus nombreux dans la fonction publique d’Etat, avec un taux de 13,9 %. La part des chefs d’entreprise de 10 salariés ou plus et des professions libérales est aussi très élevée parmi les docteurs : 6 % contre 2 % parmi l’ensemble des actifs occupés.
Les emplois à durée déterminée concernent 13 % des salariés docteurs tandis que le travail à temps partiel concerne ‘seulement’ 9 % d’entre eux, contre 18 % de l’ensemble des salariés. A noter enfin que le salaire net mensuel médian d’un docteur salarié à temps complet est de 3 000 euros, contre 2 400 euros pour un salarié titulaire d’un diplôme de niveau bac + 5 de type professionnel et 1 780 euros pour l’ensemble des salariés.
Marine Mardellat pour #LeSorbonn@ute
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