Depuis sa création, Paris 1 Panthéon-Sorbonne a honoré plusieurs chefs d’Etat et hommes politiques par la remise d’un Doctorat Honoris Causa, reconnaissant leur rôle dans la promotion du savoir et de la recherche, ainsi que leur engagement pour la démocratie, pour la paix et le respect des valeurs et des principes inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Des personnalités telles que Nelson Mandela en 1996, Kofi Annan en 1998, Mikhaïl Gorbatchev en 2001 ou encore dernièrement Béji Caïd Essebsi, le Président de la République de Tunisie, ont ainsi été distinguées par l’université.
"Les Nations Unies peuvent compter sur l’université"
Après un mot d’accueil de François Weil, le Recteur et Chancelier des universités de Paris, le Président de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Georges Haddad, a souligné dans son discours : "Notre université héritière de la prestigieuse Sorbonne qui vous accueille aujourd’hui est fière de vous affirmer, par ma voix, que les Nations Unies peuvent compter sur son total engagement et son plein dévouement aux nobles ambitions que vous incarnez si bien au service de l’honneur de l’esprit humain, vous inscrivant ainsi pleinement, Monsieur le Secrétaire général, dans les objectifs d’un renouveau humaniste et philosophique, préconisé par Henri Bergson afin de donner "un supplément d’âme" à notre humanité selon des maximes comme "Science sans conscience n’est que ruine de l’âme", "Conscience sans Science laisse l’humanité dans la pauvreté" et "Inconscience sans Science signifie retour à la sauvagerie des temps primitifs"."
"Interaction féconde entre l’ONU et Paris 1 Panthéon-Sorbonne"
Le discours d’éloge a, lui, été prononcé par Yann Toma, professeur des universités en arts plastiques et sciences de l’art à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, responsable de l’Initiative ONU Panthéon-Sorbonne et délégué de l’Academic Impact pour l’université. « Longue vie à cette interaction féconde entre l’ONU et Paris 1 Panthéon Sorbonne. Elle sera, sans nul doute, pour les années à venir, un de nos défis majeurs. Ainsi, il conviendra de se transcender, sans limitations. Toutes les forces convoquées impliqueront un flux continu, et tout à la fois une discontinuité rayonnante. Ré-inventons, sublimons le corps collectif et la charge d’empathie qui sont en nous. Ils sont la condition même de l’extension de nos projets collectifs et celle de la connaissance, autant dans le champ heuristique que dans le champ de la politique internationale », a-t-il appelé de ses vœux.
"La Sorbonne, championne des droits de l’homme"
De son côté, Ban Ki-moon a tout d’abord « accepté ce titre de Docteur Honoris Causa au nom de toute l’Organisation des Nations Unies. De nombreux fonctionnaires sont diplômés de la Sorbonne. Cette université a formé un grand nombre de dirigeants qui ont marqué l’histoire !" Avant d’ajouter, dans un discours prononcé en français : "La Sorbonne s’est également fait la championne des droits de l’homme, une des causes fondamentales pour lesquelles se bat l’Organisation des Nations Unies. L’Université est maintenant le centre des droits de l’homme de l’initiative Impact universitaire."
Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies a également décidé de lancer un grand appel à l’occasion de cette cérémonie pour un « nouvel engagement en faveur des droits de l’homme. Il y a aujourd’hui plus de réfugiés et de personnes déplacées que jamais auparavant. Les violations des droits de l’homme sont l’une des principales raisons qui poussent les personnes à fuir. » Et de préciser : "De nombreux européens ont réagi avec bienveillance, la Sorbonne aussi. Je salue chaleureusement la communauté de l’université, qui a permis à 300 réfugiés étudiants de poursuivre leurs études universitaires. Ces étudiants sont résilients et talentueux. Ils font mentir les faux stéréotypes !"
"Les jeunes doivent devenir des citoyens du monde"
Enfin, Ban Ki-moon a souhaité, toujours dans son discours, que "les jeunes deviennent des citoyens du monde. Les étudiants de la Sorbonne font partie de la génération de jeunes la plus nombreuse de l’histoire. L’Organisation des Nations Unies œuvre plus que jamais auparavant avec les jeunes et en leur nom. Je crois comprendre que les jeunes Français s’inquiètent pour leur avenir. Le marché du travail est difficile. Les inégalités s’accroissent. Les gouvernements peuvent sembler déconnectés des besoins des populations. L’ONU a une réponse. Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 est un plan audacieux et ambitieux que nous avons pour transformer le monde au cours des 15 prochaines années, au moment où les jeunes d’aujourd’hui deviendront des adultes. Les 17 objectifs de développement durable traitent de questions qui préoccupent la plupart des jeunes : les inégalités, la paix et la nécessité d’avoir des institutions dignes de confiance. Le Programme 2030 envisage également un monde où les femmes bénéficient pleinement de leurs droits."
A noter que ce grand événement était notamment placé dans le cadre de l’Initiative ONU Paris 1 Panthéon-Sorbonne. L’université est en effet impliquée dans l’Impact Universitaire des Nations Unies (UNAI), initiative lancée par Ban Ki-moon afin d’associer les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche à la défense de grands principes onusiens liés aux droits de l’Homme, à l’éducation ou encore à l’environnement.
Louis Bertrand pour #LeSorbonn@ute
© Photo / Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Service Communication
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