Cyrille Grandclément est un doctorant de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ayant développé, au fil de son parcours, un grand attrait pour la fiscalité. Après l’obtention de son baccalauréat, il s’est tout d’abord orienté vers des études scientifiques et a obtenu un master 2 en Physique à Paris Descartes. « J’ai également suivi, en parallèle, des études de droit, de relations internationales et de finance de marché au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) ainsi qu’à l’Institut National des Techniques Economiques et Comptables (INTEC). Passionné par le droit, j’ai ensuite effectué et obtenu un Master 2 mention Administration Publique à Paris 1 Panthéon-Sorbonne », résume-t-il.
Un sujet de thèse transversal et novateur
A l’issue de ce master, Cyrille a décidé de préparer une thèse dans le cadre de l’Ecole Doctorale de Droit de la Sorbonne, en partenariat avec l’Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne (IRJS), sous la direction de Catherine Prieto. Son sujet : aides d’Etat et fiscalité des Etats membres, étude en vue d’une convergence fiscale au sein de l’Union européenne. « Les aides d’Etat et la fiscalité font partie des préoccupations quotidiennes de bon nombre de Français. Qui ne s’est pas posé un jour les questions suivantes : pourquoi mes impôts augmentent-ils ou diminuent-ils ? Pourquoi tel secteur est-il favorisé ? De plus, pendant mes travaux sur les prix de transfert, j’ai réalisé que l’étude des aides d’Etat et de la convergence des fiscalités au sein de l’Union européenne était le pendant étatique de mon sujet de mémoire. Ce sujet est transversal et novateur, puisqu’il offre une nouvelle vision du droit appliqué à des situations économiques concrètes. A l’issue de mes travaux, mon mémoire de thèse devrait ainsi pouvoir proposer des pistes d’évolution pour les fiscalités française et européenne », affirme le doctorant.
La nécessaire sélection des informations
Bien entendu, de mener à bien et à terme ce projet de thèse n’est pas sans difficulté. « La principale a été de sélectionner, parmi les très nombreuses informations disponibles, celles qui sont les plus pertinentes. Sur le sujet des aides d’Etat et de la fiscalité des Etats membres, on pourrait écrire plusieurs dizaines de thèses ! J’ai néanmoins choisi de traiter le problème dans sa globalité, d’un point de vue doctrinal, et d’organiser mon mémoire de sorte que le raisonnement puisse se suivre aisément, en évitant de m’attarder sur certains détails, dont le traitement exhaustif pourrait perdre le lecteur. D’autres thèses pourront suivre en déclinant tel ou tel point spécifique », précise Cyrille Grandclément.
De l’intérêt de partager ses recherches
En avril dernier, le jeune doctorant a participé à la finale heSam du concours national ‘Ma Thèse en 180 secondes’ (MT180). « J’ai pensé qu’expliquer simplement un sujet de droit complexe faisant l’actualité en 180 secondes serait un super défi. Pouvoir diffuser, de façon pédagogique, les connaissances acquises au cours des travaux de thèse et les mettre à la portée de tous est très valorisant et peut susciter des remarques et des suggestions faisant progresser, en retour, sa propre réflexion. Partager entre doctorants est également très stimulant. Le progrès naît souvent de la pluridisciplinarité de l’approche d’un problème », souligne-t-il.
Ambitions professionnelles et projets littéraires
Cyrille Grandclément espère ainsi que ce doctorat lui ouvrira des opportunités professionnelles pas forcément accessibles avec un master. « Un doctorat en droit permet notamment d’être avocat avec une inscription directe à l’école pour son détenteur, magistrat judiciaire sous certaines conditions complémentaires, ainsi que de pouvoir postuler à certaines fonctions au sein de l’enseignement supérieur : maître de conférences ou professer des universités », détaille le jeune doctorant. Et de conclure : « A l’issue de ma thèse, j’aimerais publier plusieurs ouvrages. Un premier sous la forme d’un vadémécum sur la Fonction publique expliquant notamment les différents statuts existants, les particularités des carrières et les évolutions statutaires induites par le PPCR (Protocole sur la modernisation des parcours professionnels, des carrières et des rémunérations) décidé l’an dernier. Un second ouvrage pourrait porter sur la fiscalité des entreprises reprenant principalement les règles sur les prix de transfert, ainsi que des rappels sur les aides d’Etat et sur les conditions légales d’utilisation. Je compte également continuer de publier, de temps en temps, des articles sur l’évolution de mon sujet de thèse, car il est fort probable que cette question de convergence fiscale continue d’être d’actualité pour au moins encore une décennie ! »
Julien Pompey pour #LeSorbonnaute
© DR : Service Communication Paris 1 Panthéon-Sorbonne
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