A tout juste 30 ans, le parcours académique et professionnel de David Carmier est pour le moins complet. Très actif, il multiplie les activités, comme il l’avait fait au niveau des formations et des écoles, durant son cursus académique. Son parcours a également été rythmé par de nombreux concours. En effet, David a débuté ses études supérieures avec un concours pour intégrer la première année de Sciences Po Paris. Cette réussite, en septembre 2005, fut l’une de ses "plus grandes fiertés". Ensuite, c’est à la fin de son premier cycle généraliste et une année passée à l’université de Warwick, au Royaume-Uni, que David eut l’envie de préparer un autre concours : celui de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA). Après un master des Affaires publiques à Sciences Po Paris, un master 1 de Droit public à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et un master à HEC, David intègre l’ENA, au sein de la fameuse promotion Jean Zay.
Une volonté omniprésente de servir l’intérêt général
Devenir énarque n’était pas une vocation ou un objectif de carrière, mais plutôt une étape s’inscrivant dans son parcours et un moyen de répondre à son projet professionnel : "travailler pour l’Etat, travailler pour la France", comme il l’affirme. En tant que publiciste, les notions d’intérêt général et de service public prennent de plus en plus de sens et de place.
Cette forme d’altruisme est aussi bien présente dans l’interprétation que David a de sa fonction de haut-fonctionnaire, que dans celle de maître de conférences. En effet, David a dispensé des cours de droit public à Sciences Po Paris, en deuxième année et en Prep’ENA, pour deux raisons qu’il identifie clairement : "transmettre mes connaissances, partager ma passion pour le droit à mes étudiants et redonner à Sciences Po ce que cette institution m’a apportée". L’enseignement est donc une activité annexe pour David, mais c’est surtout comme il le dit, un "bol d’air dans la semaine". Une réelle passion se dégage ainsi et témoigne, une fois de plus, de cette volonté d’être utile pour les autres.
Le choix après les expériences d’énarque
Au cours de sa formation à l’ENA, David a touché à différents univers. Il a effectué un stage à l’ambassade de France en Roumanie, puis à la préfecture d’Ajaccio auprès du préfet de région, et enfin au sein du groupe Microsoft. Des univers très différents, et un choix qui peut parfois surprendre pour un élève fonctionnaire de l’ENA : Microsoft ! Mais ayant fait HEC, on ne peut que mieux comprendre ce choix de vouloir découvrir le monde de l’entreprise, et plus particulièrement celui d’une grande multinationale américaine. David a considéré ses expériences au sein du secteur privé comme très complémentaire pour ses futures fonctions, afin de connaitre le point de vue des entreprises qui se veut différent de celui de l’Etat.
Toutefois, le stage le plus marquant fut celui réalisé au sein de la préfecture de Corse. « J’effectuais de réelles missions pour le compte du préfet, mais aussi un rôle de management et de gestion de crise », explique-t-il. Le choix de la Corse, et plus précisément d’Ajaccio, s’explique notamment par son intérêt pour les sujets régaliens qui pouvaient y être traités comme la lutte contre la grande criminalité ou le nationalisme politique. De plus, la taille humaine de cette institution permet une plus grande proximité avec le corps préfectoral et une analyse plus transversale et fine des différentes politiques publiques. Riche de cette expérience de terrain, David hésita longtemps, à la sortie de l’ENA, entre intégrer le corps préfectoral ou devenir juge administratif.
La vie après l’ENA
"À la sortie de l’ENA, il a fallu émettre des vœux. J’ai opté pour la juridiction administrative en raison de ma passion pour le droit et la volonté d’avoir un métier où l’on décide », affirme-t-il. David intègre ainsi, en juillet 2014, après une formation de six mois, le Tribunal administratif de Paris. Aujourd’hui, il est rapporteur au sein de l’une des chambres fiscales de cette juridiction. Cette spécialisation n’est pas le fruit du hasard puisque David avait étudié le droit fiscal et le droit des affaires lorsqu’il était étudiant à HEC. Il lui arrive aussi de traiter d’autres contentieux comme celui des étrangers, c'est-à-dire tout ce qui touche au droit d’asile, à la reconduite à la frontière, ou encore celui de l’éducation. Ce début de carrière dans l’administration française est assez impressionnant pour son jeune âge. Etant donné que la mobilité est fortement encouragée dans ce domaine, David va très vite évoluer, mais aucun plan de carrière n’est encore défini, même s’il reste ambitieux et curieux de « voir, par la suite, autre chose…"
Cerise Aubert-Truchefaud pour #LeSorbonnaute
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