L’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne est plus que jamais impliquée dans le projet ExpoFrance 2025. Nouvelle preuve en est avec l’organisation d’une série de séminaires à la Maison internationale pour préparer le forum envisagé dans le cadre du projet, baptisé « Partage des savoirs ». « L’université est partenaire d’ExpoFrance 2025, à côté de plusieurs autres établissement d’enseignement supérieur. Nous devons ainsi contribuer à élaborer le projet français sur le Partage des savoirs, initialement appelé MOOC des connaissances. Nous avons finalement élargi le propos, car le modèle des MOOC ne sera peut-être pas prédominant dans 10 ans, et nous travaillons pour avancer un ensemble de propositions sur cette thématique », explique Emmanuel Picavet, professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre de la composante NoSoPhi (Normes, Sociétés, Philosophies).
Un groupe de travail constitué d’étudiants
Pour réaliser cet atelier, un groupe de travail a été constitué, se regroupant au rythme d’une réunion hebdomadaire, comprenant notamment des étudiants du master professionnel Ethires (Ethique appliquée : responsabilité environnementale et sociétale) et de plusieurs doctorants. « Pour les étudiants du master Ethires, le thème du partage des connaissances sera également le thème du colloque annuel qu’ils organisent en fin d’année académique. Il s’agit donc pour eux d’une étape importante », précise Emmanuel Picavet. Et d’ajouter : « La complexité du sujet nous a amené à élaborer un programme d’invitations. Nous avons ainsi ouvert les travaux par une conférence du sociologue italien Daniele Converso, professeur à l’université du Pays Basque (Espagne), sur la mondialisation et les limites de l’homogénéisation culturelle. Nous aurons aussi des questions à poser à Bertrand Saint-Sernin, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, relatives à la science, les villes et les centres de la connaissances ; à Anne Fagot-Largeault, professeur honoraire au Collège de France, membre de l’Académie des sciences, sur le partage et la maîtrise des connaissances ; à Luc Foisneau, du CNRS, sur l’évolution des groupes de savants et des réseaux scientifiques depuis le XVIIeme siècle ; ainsi qu’à Cécile Krummel-Malaspina, docteure de l’université Paris 7 Diderot, sur l’information et la connaissance. »
Vers la proposition d’un jardin philosophique du XXIème siècle
L’objectif de ce séminaire est très clair. « Il s’agit pour nous de réfléchir sur quelques grands axes qui concernent tout à la fois le choix des thématiques, les modalités de coexistence des contributions nationales et les moyens d’exposition. Nous nous acheminons vers la proposition d’un jardin philosophique du XXIème siècle dans lequel les pays invités pourraient librement organisés leur propre placement, et nous pensons mettre en valeur des thématiques vraiment fédératrices comme le climat ou l’environnement. Nous voulons également montrer, par différents moyens, l’importance de la coopération (internationale, interculturelle, interdisciplinaire…), du mondial au local, dans l’élaboration, le partage et la mise en œuvre des connaissances ; et mettre en perspective les continuités entre l’aventure éducative, la constitution des institutions universitaires et les outils du travail collaboratif et de la diffusion des connaissances apportés par les nouvelles technologies. Enfin, les domaines d’illustration et de présentation multimédia pourraient être l’astronomie, le génome humain, le climat et son rapport avec les activités humaines, la compréhension des écosystèmes », conclut Emmanuel Picavet.
Louis Bertrand
© Photo/Red-Focus
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