Jean Chimits est un jeune étudiant entrepreneur de 22 ans particulièrement ambitieux. Inscrit en licence d’économie à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, il a fait le choix de se lancer pleinement dans l’entrepreneuriat avec un concept baptisé "Hey U". "Ce choix résulte d’une combinaison de plusieurs facteurs, qui m’ont incité à me lancer dans cette aventure. Tout d’abord, j’aime notre concept et je pense honnêtement avoir une chance de proposer un outil universel et multiculturel. Ensuite, la vie étudiante permet de s’engager dans des projets, et le monde des startups m’a apporté tout la densité dont j’avais besoin. Enfin, je souhaitais pleinement m’engager dans un projet sérieux et avoir de vraies responsabilités !", explique le jeune homme. Jean a ainsi développé et lancé une plateforme gratuite composée d’un site internet et d’une application mobile, permettant à ses utilisateurs de proposer et de rejoindre des événements divers et variés : un football comme un concert, une exposition comme un afterwork. "L’idée est très simple et est venue d’un besoin que nous ressentons tous : nous avons chacun des passions, du moins des activités, que nous apprécions, mais nous n’avons pas forcément dans notre entourage proche des personnes avec lesquelles les partager. Pourtant, il y a quasiment forcément des personnes ayant les mêmes envies… Alors, pourquoi ne pas les partager ? Hey U est ainsi né !"
Divers chantiers menés à bien
Pour concrétiser cette idée, Jean et son équipe se sont attelés sur plusieurs chantiers. Ils ont notamment effectué une campagne de financement participative, en août 2015, permettant de récolter pas moins de 16 000 euros, avant de développer un site internet et une application fonctionnelle sur iOS et Androïd et d’établir des partenariats avec plusieurs entités étudiantes, afin d’être épaulés et accompagnés lors du lancement. "Nous avons aussi intégré l’espace de co-working du CNAM grâce au PEPITE heSam Entreprendre, qui fournit un travail admirable", souligne Jean. « Nous nous préparons désormais pour le lancement grand public de la rentrée. Pour cela, nous allons organiser des événements durant l’été, dans le but de créer une petite communauté active d’utilisateurs. Nous préparons aussi une campagne marketing pour septembre, ainsi que la mise en place d’un nouvel algorithme pour améliorer l’expérience Hey U", ajoute le jeune étudiant entrepreneur.
S’apercevoir des opportunités et contourner les difficultés
Jean se montre confiant et déterminé quant à la réussite de son projet, malgré les différentes difficultés rencontrées et contournées. "La plus grande difficulté a été celle du doute, présent jusqu’à ce que la société fasse ses preuves. Il faut trouver le juste équilibre entre ne pas rester buté sur une idée qui semble bonne mais ne plait pas, et le risque d’abandonner au moindre contre temps. Il faut ensuite s’apercevoir qu’il y a des opportunités partout si on prend le temps de les créer, et il faut oser ! Un autre obstacle important relève du réseau, qu’il faut construire et entretenir !" Avant d’ajouter, toujours très motivé : "Nous considérons que notre action sera un succès quand nous gagnerons de l’argent pour faire vivre la société. Mais le véritable objectif, pour nous, est de devenir une plateforme utilisée dans toute l’Europe ! Imaginez un jeune berlinois arrivant à Paris pouvant trouver un groupe de musique avec lequel jouer le soir de son arrivée, ou participer à un foot. Imaginez ce que serait un voyage à travers l’Europe en sachant que dans toutes les grandes villes où vous passerez, vous trouverez des personnes avec lesquelles partager un moment. Le meilleur moyen de découvrir un pays n’est-il pas à travers ses habitants ? Plus personnellement, j’aimerais que Hey U devienne un vecteur de mixité sociale et culturelle. Le sport, la fête et la culture sont en effet les meilleurs outils pour rassembler !"
Une expérience riche en enseignements
De cette expérience entrepreneuriale, Jean souhaite et parvient à tirer de nombreux enseignements. "Nous apprenons une quantité importante de choses. Notre vie est très dense et, en apprenant, nous grandissons vraiment ! J’ai aussi appris à l’université à mieux comprendre les interactions et la logique des différents agents économiques façonnant le monde. J’en suis très reconnaissant ! Mais je trouve que l’université ne responsabilise pas suffisamment les étudiants et ne les pousse pas vers une forme d’autonomie. Il y a d’excellentes initiatives, telles que la création des PEPITE et le statut d’étudiant-entrepreneur, mais j’aimerais voir un vrai changement de cap, notamment dans la formation du travailleur de demain qui, je pense, tirera sa valeur ajoutée de son esprit d’initiative et de sa capacité d’adaptation !"
Julien Pompey
#LeSorbonnaute
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