Jean-Paul Tony Helissey allie des études supérieures de qualité avec une carrière de sportif de très haut niveau depuis plusieurs années désormais. Cet escrimeur, spécialiste du fleuret, a ainsi décroché un bac scientifique, avec mention bien, juste avant de devenir champion d’Europe junior individuel et médaillé de bronze junior par équipe en 2007. "Je venais de quitter ma famille, la Guadeloupe, et d’intégrer le Pôle espoir de Châtenay-Malabry… Le fait d’être sacré champion d’Europe dans la foulée a vraiment été extraordinaire !", se remémore-t-il aujourd’hui.
L’expérience unique de l’université
L’année suivante, Jean-Paul décide d’intégrer Paris 1 Panthéon-Sorbonne, en licence d’économie, qu’il obtient haut la main en 2012. "J’ai opté pour cette université pour deux raisons principalement : sa proximité avec l’INSEP et les horaires aménagés proposés. L’UEFAPS, le service des sports de l’université, m’a en effet permis de choisir mon planning et d’être prioritaire sur les choix des travaux dirigés, en raison de mon statut d’athlète de haut niveau. Ils m’ont vraiment facilité les études et m’ont offert la possibilité, quelquefois, de reporter certains examens se déroulant en même temps que des championnats ! De plus, la licence d’économie est un cursus de grande qualité. De cette période, j’ai notamment adoré la grande liberté octroyée, qu’il faut vraiment bien gérer, et l’aspect multiculturel de l’université. Il s’agit d’une expérience unique permettant de s’ouvrir aux autres et sur le monde !", souligne-t-il.
La volonté de mener des études en parallèle du sport
Par la suite, en 2013, Jean-Paul Tony Helissey a décroché la médaille de bronze par équipe lors de l’Universiade d’été de Kazan, en Russie, sous les couleurs tricolores et de l’université, avant de rejoindre l’ESCP Europe pour suivre un master en management. "Il m’était plus simple et pratique de suivre un tel master, comportant un effectif moins important et présentant une approche plus personnalisée. J’ai dernièrement terminé la partie cours, et j’attaque désormais la partie en entreprise, dans la banque d’investissement de LCL. Pour moi, cela a toujours été très important de mener de bonnes études en parallèle d’une carrière de sportif de haut niveau. Cela m’a apporté un autre regard sur m’a pratique, m’a permis d’échanger sur d’autres sujets et de m’ouvrir sur d’autres horizons !"
Le rêve d’enfant d’une médaille olympique
L’année passée, il a remporté le bronze lors des 1ers Jeux européens, se déroulant Bakou, en Azerbaïdjan, et le Championnat du monde universitaire par équipe. Enfin, lors des Jeux olympiques de Rio 2016, Jean-Paul Tony Helissey est devenu vice-champion olympique par équipe ! "C’était un véritable rêve d’enfant ! Être sélectionné pour les JO est tellement difficile… Une fois que tu es retenu, tu pars pour aller le plus haut possible et pour décrocher une médaille. Cette breloque argentée me permet ainsi de rentrer dans la postérité olympique et de franchir une étape importante de ma carrière sportive, même si j’ai vécu ces Jeux de manière quelque peu bizarre, en étant remplaçant dans un premier temps et en rentrant seulement sur la finale…"
Rebondir, revenir plus fort pour obtenir l’or
Après avoir un peu accusé le coup, Jean-Paul Tony Helissey vise désormais les sommets. "Il faut construire sur cela pour rebondir, revenir plus fort et, dans quatre ans, obtenir l’or ! Le succès est une ligne qui part dans tous les sens : la prochaine victoire vient de l’échec passé", explique le sportif. Pour y arriver, le n°23 mondial âgé d’à peine 26 ans a repris la compétition avec une très forte motivation et d’importantes ambitions. "Je me focalise sur les Coupes du monde. Je suis dans une phase de progrès constant et j’arrive petit à petit à mon top niveau ! J’espère ainsi intégrer le Top 10 mondial, et être médaillé dès cette année en individuel sur un Championnat d’Europe ou du monde. Par la suite, les JO arrivent vite, d’abord Tokyo en 2020, puis peut-être Paris 2024 ! Faire les jeux à la maison serait exceptionnel !"
Agir auprès des jeunes et avec du sens
En parallèle, Jean-Paul entend bien valider son stage et son diplôme, en vue de travailler possiblement par la suite dans un fonds d’investissement ou dans le capital-développement. "Aider les entreprises à venir à maturité me plairait énormément. J’ai d’ailleurs actuellement quelques pistes, par l’intermédiaire de l’un de mes sponsors qui m’a proposé de devenir ambassadeur d’un programme d’excellence par le sport, pour cette entreprise, afin d’aider des jeunes dans les Antilles, en Guyane, aux Caraïbes… Car je souhaite vraiment que mon action ait du sens, et jouer un vrai rôle auprès des jeunes !"
Julien Pompey pour #LeSorbonnaute
© Photo / Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Service Communication
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