En tant que sophrologue, est-ce que vous avez l’habitude de côtoyer des étudiants ?
"Dans le cadre de mon activité, je rencontre régulièrement des étudiants qui ont besoin d'apprendre à gérer leur stress, notamment en période d’examens. Différents facteurs sont à l’origine de ces angoisses : la peur de l’échec, la peur de décevoir sa famille, ses proches,… Au final, ces angoisses sont soit des peurs conscientes, soit des peurs inconscientes qu’il faut apprendre à déceler ensemble durant des séances."
Est-ce que le manque de confiance peut provoquer une montée de stress ?
"Le manque de confiance en soi est un véritable frein, et la montée de stress est en partie provoquée par ce manque. Ainsi, pour la regagner, il y a une méthode simple à suivre : revenir vers son positif, vers un événement vécu auparavant comme un examen réussi, une compétition, un événement familial ou amical positif, par exemple. Dans le travail de sophromnésie, le sophrologue va justement retrouver le positif mémorisé et, une fois conscientisé, ce positif serra activé, réactivé et dynamisé pour renforcer la confiance. Aujourd’hui, si certains y arrivent individuellement, d’autres ont besoin de l’aide d’un professionnel."
Justement, pensez-vous qu’il faut privilégier les séances individuelles avec un professionnel ou les séances en groupe ?
"Les séances individuelles ainsi que celles en groupe sont toutes les deux utiles. Finalement, si je laisse le choix à mes patients, c’est parce que chaque séance se termine par un temps de partage. Les séances individuelles sont donc, à mon sens, plus facilement adaptables à des étudiants timides ayant des difficultés à s’exprimer devant un groupe. Néanmoins, avec le groupe, il y a d'autres réponses et, grâce à sa dynamique et sa force, celui-ci fait naître une certaine cohésion et offre une bien meilleure résonance entre chaque participant. "
En tant que sophrologue, quels sont les conseils que vous donneriez aux étudiants souhaitant lutter contre le stress des examens ?
"Lorsque j'interviens auprès de ces étudiants, j'axe tout d'abord mon aide sur une écoute basée sur le bienveillance et le non jugement. Ma visée première est celle d'inviter l’étudiant à ressentir ses sensations dans sa globalité corporelle, ici et maintenant. Ensuite, je lui fait prendre conscience de ses capacités, comme celle de sa respiration et bien d'autres encore, afin de l'amener à se ressentir positivement et tout cela, dans l'instant présent. En effet, l’étudiant doit prendre du temps pour lui, c'est-à-dire se poser, respirer et ressentir son corps. Enfin, hormis la respiration et le corps, il y a la visualisation positive future. Se projeter vers la réussite conduit la conscience à cette réussite puisque le cerveau ne fait la différence entre la réalité et la fiction. Au final, l’étudiant doit surtout prendre le temps de se valoriser (je suis quelqu'un de bien et je vais y arriver en tenant bien compte de mes connaissances et compétences) et il doit être honnête envers lui-même. La clé de la réussite reste la bienveillance et la confiance en soi. L’étudiant doit apprendre à s’aimer !"
Enfin, quelles sont les choses qu’un étudiant doit éviter de faire s’il ne veut pas stresser avant une période de partiels ?
"A mon sens, il faut commencer par arrêter de se dévaloriser et arrêter d’être déconnecté de la réalité. Le plus important reste de privilégier une construction mentale positive, en l'occurrence sur soi, garder son objectif bien présent et éviter les agents stressants comme les milieux bruyants, l’excitation tant sur le plan environnemental, physique ou émotionnel… Enfin, il faut éviter d’accumuler les tensions inutiles."
Propos recueillis par Charline Massari pour #LeSorbonnaute
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