Dans le cadre du cours "Communication européenne", les étudiants des masters 2 Communication politique et sociale et Gouvernance européenne de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ont organisé une conférence intitulée "L’Europe, demain. Quel avenir pour une Union en crise", jeudi 14 janvier, au centre Panthéon, en partenariat avec l’association Sorbonne Communication. Dans un contexte de forte crise de l’Union et d’un manque d’intérêt palpable pour les thématiques européennes, les étudiants ont souhaité mettre à profit leurs compétences pour organiser un débat de qualité ouvert à tous.
L’agrandissement géographique au détriment de l’approfondissement
Cinq intervenants ont répondu présents à l’invitation des étudiants. Ils ont, dans la première partie de la conférence, exposé leur point de vue, avant de poser et développer un diagnostic pointu de la situation. Nicolas Levrat, directeur du Global Studies Institute de l’Université de Genève, a ouvert le débat, soulignant notamment que les trois crises que l’Union a récemment rencontrées - subprimes, migration et sécurité - ont été imposées à l’Union en raison de facteurs extérieurs. Dominique Plihon, professeur d’économie financière à l’université Paris XIII, a poursuivi cette conférence pour aborder la crise que l’Union traverse actuellement et qu’il estime être la plus grave depuis le Traité de Rome. Il qualifie cette triple crise - politique, économique et sociale - d’existentielle. Une Union en crise donc, qui n’est pas complète à cause de l’absence d’une véritable union politique et d’une monnaie incomplète. Pour ces raisons, il déplore que l’Europe ait préféré l’agrandissement géographique à l’approfondissement…
Un cadre propice à la résolution pacifique des conflits
Catherine Mathieu, économiste sénior au Département analyse et prévision de l’OFCE, affirme, de son côté, que la zone Euro s’est privée de politique budgétaire pour contrer les effets de la crise. Tous les pays membres n’ont pas la même vision de l’Union : alors que les Britanniques sont très attachés au libre marché, les Grecs, dont le niveau de vie est plus faible qu’avant leur entrée dans la zone euro, aimeraient peut-être une autre approche. Chef de la Représentation en France de la Commission européenne, Gaëtane Ricard-Nihoul a rappelé le rôle nécessaire de l’Union, citant Jean Monnet pour illustrer son propos : l’Union européenne permet de former un cadre propice à une résolution pacifique des crises, même les plus difficiles. Un discours positif et plein d’espoir, dans lequel la chef de la Représentation souligne que les dix grandes priorités fixées par la Commission sont très puissantes.
Un moment d’échange avec les étudiants
Guillaume Bucherer, officier au Centre d’Etudes Stratégiques de la Marine et vice-président des Jeunes Européens Professionnels d’Île-de-France, clôt les interventions. Il aborde le thème d’une éventuelle armée européenne, qui peut sembler nécessaire dans le contexte actuel. Toutefois, il rappelle que ce n’est pas simple, et qu’il y a la responsabilité du sang versé. A la suite de ces différentes interventions, un échange animé par Fabien Cazenave, community manager d’Euranet Plus, s’est instauré entre les étudiants et les invités, afin d’approfondir certains points.
En termes de communication, tout au long de ces interventions, une forte mobilisation est à noter, permettant notamment au hashtag #UEdemain d’apparaître en trending topics sur Paris !
Justine Btta
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