"Cette approche pédagogique restitue, à tous les participants, la fraîcheur de l'imprévu : l'apprentissage ne dépend plus de la transmission d'un savoir, mais d'une série de découvertes." C’est avec cette phrase que Ronald Mc Dougall, maître de conférences à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, conclut sa présentation du Diplôme Universitaire de Langue Appliquée, ou DULA. Créé il y a 20 ans, ce diplôme offre l’opportunité aux étudiants, pendant deux ans, d’approfondir leurs connaissances en droit anglais et de s’imprégner du raisonnement spécifique au Common Law. En effet, avec le développement des moyens de communication et la mondialisation, les juristes travaillent de plus en plus avec d’autres systèmes de droit et d’autres langues, d’où la nécessité de maîtriser le Common Law et la langue anglaise. A partir de la troisième année de licence, et durant deux semestres, les étudiants peuvent ainsi suivre une initiation aux sources et aux techniques du droit anglais, se concluant par des procès simulés.
Des étudiants jouant pleinement le jeu
- "Objection !", lance la défense.
- "Overruled", répond la juge.
Les étudiants sont très appliqués, quel que soit le rôle joué, toujours dans une ambiance relativement décontractée. Y compris lorsque le procès simule le jugement d’un pâtissier qui aurait vendu des pâtisseries contenant de la drogue… L’étudiante-juge, pour l’occasion, prend la parole, avec assurance, et demande au jury de se lever. Les étudiants jouent le jeu : tout le monde se lève. Le réquisitoire du procureur, sérieux mais non dénué d’humour, précède une défense qui tente de mettre à l’épreuve les témoins du procureur. La juge est appelée à intervenir pour donner de la voix :
"Objection !", lance la défense.
"Overruled", décide la juge.
Simulation de procès : défi relevé !
Avec plusieurs ‘cross-examinations’ - chaque partie interrogeant les témoins de l’autre camp -, la simulation de procès touche à sa fin avec toujours l’humour des participants et une certaine aisance dans le maniement de la langue juridique anglaise. La condamnation tombe sous la voix forte et retentissante de la juge : le pâtissier est coupable ! S’achève ainsi la première simulation de procès, sous les applaudissements des étudiants présents dans salle D633 de la Sorbonne. Stéphanie Amar-Flood, professeur agrégé à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, confie alors ses impressions : elle est ravie. Les étudiants ont en effet relevé le défi des simulations de procès sans complexes, et semblent assimiler la culture juridique anglaise grâce à cet outil pédagogique formidable.
Shathil Nawaf Shathil
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