Le stage est quasiment devenu un passage obligatoire pour tous les étudiants du supérieur. Preuve en est : plus d’un tiers (34 %) des étudiants ont suivi un stage en 2013-2014, selon la dernière "Note Flash" du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, en date de décembre 2015. Le document indique ainsi que c’est en licence professionnelle que les stages sont les plus fréquents, concernant pas moins de 79 % des étudiants. "Dans les formations du cursus master, en université, un peu plus d’un étudiant sur deux a effectué un stage en 2013-2014. Néanmoins, la part de stagiaires est plus élevée parmi les masters professionnels que parmi les masters recherche (71 % vs 31 %)", précise également la note. "Quelle que soit la formation suivie, la proportion de stagiaires augmente avec le nombre d’années d’études. En licence générale, celle-ci passe de 4 % en première année à 36 % en troisième année. La hausse se poursuit de façon régulière en master pour atteindre 63 % en deuxième année", est-il encore indiqué.
La moitié des stages sont gratifiés
Au niveau de la gratification, la loi prévoit bien entendu une rémunération minimale pour les stagiaires. Celle-ci est due lorsque la présence du stagiaire dans l’organisme d’accueil est supérieure à deux mois au cours de l’année d’enseignement. "Près de la moitié des stages sont gratifiés (48 %). C’est en licence professionnelle que la gratification est la plus fréquente (83 %), suivie des formations d’ingénieurs (74 %) et des formations du cursus master (56 %). En revanche, seulement un stage sur cinq est gratifié en cursus licence générale", affirme la note du ministère. Et de poursuivre : "A peine 10 % des stages sont gratifiés en-dessous du seuil de 436 euros. Ceux dont la gratification est comprise entre 436 euros et 600 euros représentent un peu plus des deux-tiers des stages. Enfin, un peu moins du quart de l’ensemble des stages bénéficient d’une gratification supérieure à 600 euros. La gratification est plus souvent élevée dans les formations d’ingénieurs et en master à un degré moindre : respectivement 54 % et 28 % des stages sont gratifiés au-delà de 600 euros."
Faire le bon choix d’entreprise
De ce fait, comment un étudiant peut faire le bon choix, lui permettant d’allier à la fois expériences et gratification correcte ? "Pour faire le bon choix d’entreprise, un étudiant a plusieurs outils à sa disposition. Il peut tout d’abord commencer par s’appuyer sur l’expérience des stagiaires des précédentes promotions. Parallèlement, le jour du forum de son université est un bon moment pour aller échanger avec l’entreprise, pour tester le ‘fit’ que l’on a avec la culture de l’entreprise et ses valeurs. Enfin, il existe des labels qui garantissent à l’étudiant que les stagiaires sont épanouis dans les entreprises labellisées. Dans tous les cas, je leur conseille grandement de ne surtout pas s’y prendre au dernier moment, et de bien réfléchir à leur projet professionnel pour faire le bon choix !", explique Adrien Ledoux, cofondateur de JobTeaser.com, portail permettant aux étudiants et aux jeunes diplômés de découvrir les métiers et les entreprises en vidéo.
La nécessité de cumuler de l’expérience
Marion, jeune diplômée de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, après avoir notamment suivi les enseignements du magistère Droit des activités économiques de l’Ecole de droit de la Sorbonne, a ainsi procédé de la sorte, et ne le regrette pas aujourd’hui. "J’ai accumulé de l’expérience au travers de plusieurs stages d’un durée d’un mois avant d’en effectuer un d’une année. Cela a été une véritable rampe de lancement pour moi qui m’a permis d’arriver bien armée sur le marché du travail et de facilement m’intégrer, puisque j’ai été assez rapidement recrutée du côté de la Banque de France, où j’évolue encore actuellement. Je conseille donc vivement aux étudiants de cumuler les stages et donc de l’expérience, en vue d’enrichir et compléter la théorie et les savoir-faire enseignés à l’université !"
Plus d’infos : note du ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche
Louis Bertrand
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