Mélanie Coquelin et Armelle Chauveau s’activent grandement au service de l’entrepreneuriat-étudiant. Mélanie Coquelin est en effet référente entrepreneuriat pour l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, au sein du BAIP (Bureau d'Aide à l'Insertion Professionnelle) de la DPEIP, tandis qu’Armelle Chauveau est chargée de sensibilisation à l'entrepreneuriat pour PEPITE (Pôle Etudiant Pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat) heSam Entreprendre. Elle a travaillé six ans dans l'entrepreneuriat, d'abord en tant que directrice d'une pépinière d'entreprise, puis comme chargée d'affaires financement pour le réseau Initiative France. Elle a donc accompagné plusieurs centaines d'entrepreneurs de tous âges et de tous les secteurs d'activité. Interview croisée de ces deux expertes en la matière.
Pouvez-vous nous présenter PEPITE heSam Entreprendre ?
Armelle Chauveau : "PEPITE est un dispositif d'accompagnement à la création d'entreprise, qui inclut un accompagnement personnalisé, des formations à l'entrepreneuriat et aux projets de création d'entreprise. Nous travaillons pour heSam Entreprendre, le PEPITE de la ComUE heSam Université, qui regroupe l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, le Cnam, le CNRS, l’Ecole du Louvre, l’ENA, l’ENSAPLV, l’ENSAM, l’ENSCI-les Ateliers, l’ESCP Europe, l’INED, l’INHA et l’INP."
Qu'est-ce que ce dispositif peut apporter aux étudiants ?
Armelle Chauveau : "Ce dispositif permet de structurer son projet, d'acquérir des connaissances dans des domaines comme la finance, la gestion et le droit. Il permet aussi aux étudiants-entrepreneurs de se rencontrer entre eux, d'échanger des idées, de se motiver et de développer leur carnet d'adresse puisqu'on leur fait rencontrer des professionnels du monde de l'entreprise."
Être étudiant-entrepreneur, est-ce un régime juridique au même titre que l'autoentrepreneur, par exemple ?
Armelle Chauveau : "Cette appellation d’étudiant-entrepreneur renvoie au statut d'étudiant. Elle permet, par exemple, à de jeunes diplômés de bénéficier à nouveau du statut d'étudiant, pendant une année supplémentaire, pour travailler sur leur projet de création d'entreprise. C'est bien le statut d'étudiant qui est renouvelé. Cependant, ce n'est pas un statut juridique pour créer une entreprise : on peut avoir le statut d'étudiant-entrepreneur et ne pas encore avoir monté sa boîte. De même, on peut avoir le statut d'étudiant-entrepreneur et avoir déjà créé son entreprise. Les démarches de création d'entreprise sont à faire selon la voie classique, mais les étudiants bénéficient d'un accompagnement et d'une aide pour choisir le bon statut et faire les bonnes démarches."
Paris 1 Panthéon-Sorbonne propose-t-elle un incubateur d’entreprises ?
Mélanie Coquelin : "Non, pas en propre, mais nous avons un partenariat avec l'incubateur Innovation Factory, qui se trouve en face du centre Pierre Mendès-France. Les étudiants de Paris 1 Panthéon-Sorbonne ont ainsi un accès à l'espace de co-working à un tarif préférentiel."
Armelle Chauveau : "Les étudiants de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, qui deviennent étudiants-entrepreneurs, bénéficient aussi de l'incubateur du Cnam, qui est l'espace de co-working réservé aux étudiants-entrepreneurs et proposé par la ComUE heSam Université."
Comment faire pour devenir étudiant-entrepreneur ?
Armelle Chauveau : "Le 16 mai, le dossier de candidature sera mis en ligne sur le site hesam.eu, et il y aura un comité de sélection qui se déroulera le 15 juin, avec pour mission de sélectionner les candidatures pour devenir étudiant-entrepreneur. Il faut garder à l'esprit que ce statut a un objectif pédagogique : la sélection ne se fera pas sur la viabilité économique du projet. L’objectif est vraiment d'apprendre à travailler un projet. De ce fait, la sélection se fera sur la motivation de l'étudiant, ses qualités entrepreneuriales de l'étudiant et le degré de réalisme du projet. Il s'agira ainsi de se présenter soi-même et son projet : ce qui a déjà été fait, ce qui reste à faire, les prochaines étapes envisagées, ce qu'on attend du PEPITE… Une petite auto-évaluation vient conclure le dossier, à savoir les points forts et les points faibles du projet."
Avez-vous des exemples d'étudiants-entrepreneurs de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ?
Mélanie Coquelin : "Parmi les 22 étudiants-entrepreneurs que nous accompagnons cette année, nous avons notamment à Paris 1 Panthéon-Sorbonne l'équipe du Food Trip. Ils ont lancé un projet de tourisme gastronomique : un ‘passeport dégustation’ permet de visiter Paris et de goûter les spécialités de différents artisans. Ils développent maintenant d'autres produits, notamment à destination des entreprises, et ils veulent proposer cette formule à des entreprises qui pourraient ainsi organiser un ‘food trip’ avec leurs employés. Le Food Trip demande d'ailleurs à renouveler son adhésion au PEPITE pour l'année qui vient !"
Quels conseils donneriez-vous à des étudiants entrepreneurs, et quel est l'étudiant-entrepreneur idéal ?
Mélanie Coquelin : "L’étudiant-entrepreneur doit être persévérant. Il doit aussi être un véritable bourreau de travail, car il faut gérer à la fois ses études et l'entrepreneuriat."
Armelle Chauveau : "PEPITE est justement conçu pour faciliter la vie des étudiants, en les conseillant, en les formant et en les orientant dans les bonnes directions, afin qu'ils ne soient pas perdus. Il est évident qu'apprendre en parfait autodidacte prend plus de temps que si des professionnels expérimentés vous accompagnent !"
Plus d’informations : www.hesam.eu et http://reseaupro.univ-paris1.fr
Enfin, n'oubliez pas que le 16 mai marque l'ouverture des candidatures au PEPITE heSam, avec la publication des dossiers sur le site !
Louis, Sorbonne Junior Conseil pour #LeSorbonnaute
© Photo / Sandrine Villain, le Cnam
Inès Picaud-Larrandart, étudiante en master 2 recherche art et création internationale, s’est...
Entre la performance et l’installation, l’artiste Christian Jaccard revendique son statut de...
L'équipe du Master 2 Banque-Finance - Université Paris I Panthéon-Sorbonne est montée sur la...
Trois docteures de l’université ont été récemment récompensées pour leurs travaux. Retour sur ces...