En quoi consiste le métier de chasseur de talents et le coaching de carrière dans le domaine de la data et du digital ?
"Le premier consiste à dénicher, pour nos clients, les meilleurs talents du marché, grâce à nos outils innovants et à notre réseau. Outre cette dimension purement "chasse", nous les accompagnons en amont sur la qualification et la pertinence de leurs besoins en recrutement au regard de leurs objectifs de croissance, de leur culture d’entreprise et de la réalité du marché. Ensuite, pour ce qui est du "coaching de carrière", il s’agit d’un accompagnement sur la définition et l’orientation de la stratégie à adopter pour atteindre des objectifs de carrière souhaités."
En tant que spécialiste data et digital, quelles sont, selon vous, les compétences qui permettent à un candidat de se démarquer auprès de PME ou de startups spécialisées dans ce domaine ?
"Au-delà des compétences techniques, scientifiques ou fonctionnelles que tout le monde peut acquérir via des formations, je pense que ceux qui sauront se distinguer sont passionnés, investis dans leur métier et effectuent une veille permanente sur la data et/ou le digital. Pour de jeunes professionnels ou étudiants, un bon moyen de se démarquer reste de mettre en avant des réalisations personnelles en rapport avec le poste convoité. Il est également très important d’apporter une attention particulière aux "soft skills" et autres qualités comportementales et humaines, qu’il convient de cultiver avant même de commencer dans la vie active. Il ne faut pas oublier que le recrutement est aussi une affaire de synergies entre personnalités, cultures et visions."
Les compétences sont primordiales, mais encore faut-il savoir les mettre en avant. Par conséquent, quels conseils pourriez-vous donner à un candidat qui doit rédiger son CV ?
"Les compétences constituent un socle, mais elles ne font pas tout. Il est en effet essentiel de capitaliser sur ses "savoir" et "savoir-faire" pour les "faire savoir". Pour des métiers à dominante technologique ou scientifique, comme des ingénieurs big data, par exemple, les recruteurs préféreront des mises en forme sobres, claires et sans fantaisie. En revanche, pour des postes plus créatifs, il pourra tout à fait être envisageable de considérer le CV comme un moyen de montrer certaines des compétences propres à ces métiers, en y apportant une touche d’originalité. Je me souviens, par exemple, d’une candidate qui avait réalisé un CV en ligne, proposant un outil dynamique de "matching" évaluant l’adéquation des attentes du recruteur avec ses aspirations professionnelles."
La lettre de motivation papier est-elle dépassée ? Est-ce que tout doit passer par le numérique aujourd’hui ?
"A l’instar des emails, qui ont tendance à supplanter les lettres postales, la lettre de motivation papier est tombée en désuétude dans le domaine de la data et du digital. Malgré tout, quel que soit le support numérique choisi, il ne faut pas perdre de vue qu'il ne s'agit que d'un vecteur de communication ayant pour objectif de susciter l'intérêt du recruteur. Par conséquent, même lorsqu'un candidat dépose sa candidature via un formulaire en ligne, son CV doit être accompagné d’un message au style soigné, sans aucune faute et sans omettre les formules de politesse. Le numérique peut aujourd'hui constituer un premier point de contact et le faciliter, mais digitalisation ne signifie pas déshumanisation !"
Dans le domaine de la data et du digital, est-ce qu'il est conseillé de créer un "portfolio" en ligne ?
"Cela va, encore une fois, dépendre du métier concerné. Pour un UX/UI designer par exemple, il sera judicieux d’avoir un "book" en ligne illustrant ses travaux, réalisés dans le cadre de projets personnels ou professionnels. Dans d'autres domaines, il est possible de fournir des éléments tangibles et factuels comme des certifications professionnelles, MOOC (Massive Open Online Course),… Cela traduira la légitimité, l'investissement ou encore la reconnaissance professionnelle et la visibilité d'un expert dans ses domaines de compétences. Dans cette perspective, je trouve le format du blog intéressant. D’ailleurs, nous en avons mis un en place : le D²Blog (www.couthon.com/blog)."
Enfin, l’e-réputation des candidats est-elle importante et déterminante au moment du recrutement ?
"Aujourd’hui, il est essentiel de bien veiller à sa réputation en ligne, en distinguant ce qui relève du domaine professionnel et de l’intimité. Les recruteurs ne se privent pas d’utiliser les réseaux sociaux pour identifier et entrer en contact avec de potentiels candidats. Sans tomber dans la paranoïa, soigner son e-réputation est important et tout un chacun devrait :
- anticiper en se créant des profils sur des réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn, Viadeo et/ou DoYouBuzz ;
- bien paramétrer ses comptes sur les réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram ou Twitter ;
- les alimenter et les mettre à jour régulièrement afin de garder une bonne visibilité et un certain attrait sur le marché ;
- se "googliser" régulièrement pour vérifier que les résultats sont conformes à ce que l'on souhaite "faire savoir"."
Charline Massari
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