Luis de Miranda est un romancier et philosophe de renom, à la soif d’apprendre et d’écrire permanente. "Je savais depuis l’adolescence que je voulais écrire, que je devais penser le monde dans lequel j’étais projeté. La philosophie m’attirait autant que la fiction, en tant que formes complices de recherche et de réflexion imaginative, un questionnement social, politique, quotidien et en même temps cosmologique. J’ai donc tenté d’exercer des métiers qui me paraissaient à priori proches de l’activité d’écriture et de réflexion", explique-t-il.
Des métiers proches de l’écriture et de la réflexion
Après avoir passé une licence de philosophie à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, puis être entré à HEC sur concours parallèle avant de revenir au sein de l’université de ses débuts pour faire une maîtrise puis un DEA de philosophie contemporaine, en 2006-2007, il multiplie les activités, tentant d’exercer des métiers lui paraissant proches de l’écriture et de la réflexion. Il débute ainsi en tant que journaliste, puis devient tour à tour reporter culturel, éditeur d’essais et de romans et enfin, aujourd’hui, universitaire. De 2004 à 2012, il exerce aussi les fonctions de directeur éditorial des éditions Max Milo. "J’écrivais le matin mes propres textes et j’allais au bureau l’après-midi, afin d’aider d’autres auteurs à écrire et à publier", précise-t-il.
Une volonté de transmettre et d’enseigner
En 2013, Luis de Miranda crée et dirige Haute Culture Books, une start-up internationale proposant un modèle économique original et novateur dans le domaine de l’édition philanthropique pour collectionneurs. L’année suivante, la quarantaine dépassée, il est attaché à l’université d’Edimbourg, au Royaume-Uni, où il donne des cours de littérature française tout en écrivant sa thèse de doctorat. "Je suis déterminé à faire de la recherche au sein de l’université, et à transmettre aux étudiants ma passion de penser que d’autres humains m’ont communiquée ! » Il dirige par ailleurs un centre de recherche interdisciplinaire, le "CRAG" pour "Creation of Reality Group", qui porte sur le thème de la « création de réalité", en tentant notamment de prolonger et d’ouvrir l’approche développée par Luis de Miranda dans ses essais et ses livres, baptisée le "créalisme".
La volonté de conquérir la liberté
Pour expliquer un tel parcours aussi varié et diversifié, Luis de Miranda met en avant sa volonté "de faire passer mes passions avant la sécurité économique, les compromis néfastes ou la peur, tout en étant prudent, en créant plus ou moins patiemment les conditions économiques de ma liberté, par exemple en tentant de maîtriser peu à peu les forces de production. Cela a notamment été le cas lors de la création des maisons d’édition ou des groupes de recherche." Avant de poursuivre : "Pour comprendre le monde, articuler diverses pratiques et disciplines ensemble, je tente de pratiquer une philosophie qui fasse feu de tout bois, de conserver la perspective d’une unité du monde et de correspondances implicites entre tous nos domaines existentiels et cognitifs, contre l’éclatement des domaines et la non-communicabilité des groupes sociaux ou universitaires. La liberté ne se conquiert pas en un jour, et sans doute jamais totalement !"
Un désir de penser et d’agir sur le monde
Luis de Miranda souhaite désormais terminer, d’ici à 2017, sa thèse sur la biographie du concept d’esprit de corps, qui est à moitié écrite, et en faire un livre non seulement en français, mais également en anglais. Il entend aussi "décrocher un poste ou un post-doc en ne visant pas prioritairement le prestige de l’institution d’accueil, mais une université où la recherche est valorisée et les parcours atypiques perçus comme une richesse et une force. D’une manière plus générale, je souhaite développer une méthode d’écriture qui intègre les règles du jeu académique tout en gardant la passion du style. Continuer à éprouver les sensations fortes de l’aventure et de l’esprit. Et enfin, transmettre à ma fille, qui vient d’avoir trois ans, une manière de penser et d’agir sur le monde qui soit créative, personnelle et généreuse pour elle-même et pour les autres."
Louis Bertrand pour #LeSorbonnaute
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