Marianne Derrien a parcouru un long chemin avant d’arriver à ses fins. Après un bac L, spécialité Arts, elle a décidé de rejoindre l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne pour suivre un cursus spécifique en arts plastiques. Elle intègre ainsi le master recherche en Arts plastiques et sciences de l’art en 2004, avant de postuler et d’être acceptée en master 2 Sciences et techniques de l’exposition l’année suivante. « Les choses se sont vraiment précisées pour moi à partir de 2005 avec ce master dirigé par Françoise Docquiert. Il était également cohérent de rester au sein de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, qui développe ce type de master professionnel ancré dans les pratiques artistiques contemporaines. Ce cursus m’a ainsi donné une vision plurielle de l’activité de commissaire d’exposition, et l’université m’a permis d’avoir une connaissance transversale, avant même de poursuivre en doctorat », souligne aujourd’hui Marianne.
La volonté d’accompagner des artistes et des projets
En parallèle de son cursus, Marianne a multiplié les stages et accumulé les expériences professionnelles. « J’ai souhaité assez rapidement réaliser des stages, qui m’ont permis de renforcer mon idée d’accompagner des projets culturels et d’être au plus près des artistes. Car, pour moi, cela permet de développer une réflexion artistique, d’approfondir une vision qu’on peut avoir du processus créatif et d’être plus impliqué », explique-t-elle. Marianne Derrien réalise notamment un stage au service d’art contemporain et de la prospection du Centre Pompidou et un autre à l’Institut Français. « Ces stages m’ont vraiment permis d’expérimenter différentes facettes. Par la suite, l’idée était de rapidement se lancer sur le marché, avec l’objectif d’accompagner des artistes », précise-t-elle.
Des missions très variées assurées
Marianne intègre ainsi la Galerie d’art Serge Le Borgne, à Paris, en 2007, en tant qu’assistante pour assurer diverses missions : coordination et montage de dossiers artistiques, accompagnement des artistes… « Cette expérience a été fondamentale. Pendant trois ans, j’ai appris à accompagner un artiste sur tous les plans », confie Marianne, qui suit alors des artistes confirmés tels que Marina Abramović ou Mark Lewis. Mais, trois ans après son arrivée, la galerie d’art est contrainte de fermer. « Quasiment au même moment, j’ai fait la rencontre d’Eric de Chassey, qui a été nommé dans la foulée directeur de l’Académie de France à Rome-Villa Médicis. Il m’a proposé le poste de chargée de mission pour les expositions que j’ai accepté ! » La jeune femme part alors travailler à Rome, durant deux années, pour accompagner divers artistes et projets, tels que l’exposition EuroPunk.
Retour en France en tant que commissaire freelance
Deux ans plus tard, Marianne décide de revenir en France et de devenir commissaire d’exposition indépendante. « Je considère être capable de mettre en œuvre des projets en mon nom tout en retrouvant les temps de recherche, d’écriture, de rencontre et de discussion. Les missions d’un commissaire d’exposition vont en effet de l’accompagnement d’artistes à la gestion des relations avec les institutions. Aujourd’hui, que ce soit au niveau des formations comme des expositions, cette profession est au centre de nombreux enjeux sociétaux très importants », souligne Marianne qui, en parallèle, est également critique d’art et chargée de cours à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, en licence 3 Métiers des arts et de la culture.
De nombreux projets envisagés en France et à l’étranger
Ses différentes activités l’amènent à travailler sur de nombreux projets comme, dans le cadre de l’année France-Corée 2015-2016, les expositions croisées ‘Made in Korea’ / ‘Faire des Mondes’, dont cette dernière est actuellement présentée dans un des plus grands musées coréens. « J’ai d’autres projets d’exposition, principalement en co-commissariat, en France et à l’étranger, et je travaille sur le deuxième volet de l’exposition ‘Flatland / Abstractions narratives’, au Luxembourg, qui est prévue pour octobre 2017. J’ai aussi souhaité faire grandir des projets dans des expositions d’envergure, avec des artistes français et internationaux », liste Marianne, qui ne cache pas son envie d’être prochainement à la tête d’une institution, en France ou à l’étranger, lié à l’art contemporain. Enfin, elle prépare activement les 10 ans de l’association C-E-A (Commissaires d’exposition associés), qui a pour vocation de regrouper les personnes exerçant une activité de commissaire d’exposition d’art contemporain en France et de constituer une plateforme de réflexion, de promotion et d’organisation d’actions et de projets autour de cette activité.
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