Rozália Del Gáudio est une diplômée brésilienne de l’université, qui n’était absolument prédestinée à passer par Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Après des études supérieures dans le journalisme, au sein de l’Universidade Federal de Minas Gerais, elle a été recrutée comme chargée de communication d’une usine métallurgique. Quelques mois plus tard, elle reçoit une proposition de travail d’une usine de sidérurgie venant d’être privatisée, où elle évoluera durant trois années. Elle décide ensuite de suivre une nouvelle formation universitaire, un master en management d’entreprise, toujours à Minas Gerais, après être rentrée à Belo Horizonte. "A la fin de mon master, mon mari a reçu une proposition d’expatriation en France. Avec tout le soutien de ma directrice de recherche de l’époque, Solange Pimenta, je me suis inscrite à l’Institut d’Etude du Développement Economique et Social (IEDES) de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne", explique-t-elle.
La bonne notoriété de l’université au Brésil
Pour expliquer son choix de l’université, Rozália Del Gáudio met notamment en avant deux éléments. "Pendant mon master au Brésil, j’avais comme directrice de recherche une ancienne de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, qui parlait vraiment très bien de sa formation, qui me montrait la bonne production académique de l’université et qui m’a beaucoup motivé à poursuivre ma formation dans cet établissement. Par ailleurs, il faut dire que l’université est très connue et bien réputée au Brésil, non seulement grâce à son histoire et à sa tradition bien entendu, mais également par le fait que plusieurs chercheurs brésiliens ont suivi des formations dans cet établissement, y compris un de nos sociologues les plus influents, Fernando Henrique Cardoso, qui a notamment été président de la République du Brésil, de 1995 à 2003 !", souligne-t-elle.
Une expérience passionnante en France
Rozália Del Gáudio suit tout d’abord un DEA en anthropologie et sociologie du politique et du développement, option sociologie des politiques et des pratiques du développement, en 2000-2001. Elle poursuit ensuite avec un doctorat en sociologie, sous la direction de Bruno Lautier, de 2001 à 2004. Le 23 février 2004, elle soutient ainsi sa thèse relative à ‘L’institutionnalisation de l’informel : Regards sur la coopération et les stratégies de survie des chiffonniers dans trois villes brésiliennes’. Elle obtient alors la mention très honorable, avec les félicitations du jury. "Surtout, quand je pense à mon expérience à Paris, il me vient immédiatement en tête le souvenir de multiculturalisme, d’histoire, de tradition, mais aussi d’innovation et de développement. C’était vraiment une expérience passionnante. Imaginez donc : j’avais une collègue japonaise qui réalisait des recherches sur le Tchad, une italienne qui s’intéressait à l’Inde, une colombienne qui allait au Costa Rica, des sénégalais qui se posaient des questions sur l’avenir de leur pays…"
Retour au Brésil et montée en puissance
A l’issue de ses études à l’IEDES, Rozália Del Gáudio retourne au Brésil avec son mari. "J’étais sure que j’allais poursuivre une carrière académique… Mais surprise ! J’étais de retour à la communication des entreprises. D´abord, à São Paulo, dans la Câmara de Comercialização de Energia Elétrica, une organisation du secteur de l´énergie. Puis chez Vale S.A., la société minière située à Belo Horizonte et à Rio de Janeiro. Ensuite à São Paulo, à nouveau, dans le groupe Votorantim, holding brésilien, et enfin les dernières cinq années chez C&A Brasil, la compagnie de vente de vêtement à retail, à São Paulo." Rozália travaille toujours pour le groupe aujourd’hui, à la différence près qu’elle est désormais responsable de la communication et du développement durable, avec un double rôle. "Côté communication, je dois définir et mettre en place des processus qui facilitent les échanges d’information en interne, contribuer afin que l’entreprise accomplisse ses objectifs, m’occuper des relations de la compagnie avec la presse et les principaux stakeholders, avec l’objectif de rendre plus forte l’image institutionnelle et, dans le même temps, permettre le déroulement d’un bon processus de dialogue. Côté développement durable, je dois aider les différents départements à trouver des processus et des produits plus sociaux et corrects sur le plan de l’environnement. Tout cela a comme résultat la recherche continue pour l’évolution de la réputation de la compagnie !"
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