Sylvie Chauvin a une envie d’innover sans fin. Il y a une vingtaine d’années désormais, elle a fondé MARKESS, société d’études spécialisées dans l’analyse de la modernisation des organisations avec les technologies du numérique. "Nous avons été des pionniers dans ce secteur d’activité. On parle beaucoup du digital aujourd’hui mais nous, cela fait près de 15 ans que nous en parlons et l’analysons. Nous avons ainsi développé une antériorité et surtout une grande expertise", souligne la présidente de la société, qui compte quelques grands prestataires tels qu’IBM, Microsoft ou Orange, en plus de plusieurs groupes du CAC 40.
Lancement d’une nouvelle approche novatrice
La société s’est en effet bien développée au fur et à mesure des années, en accompagnant les maîtrises d’ouvrage à mieux comprendre et tirer parti des technologies de l’information, et les offreurs à mettre au point une stratégie optimale pour cibler ces marchés et bien communiquer. Elle propose aujourd’hui diverses expertises d’études de marchés et d’analyses stratégiques portant sur la modernisation des métiers (DRH, direction marketing et ventes, direction administration, direction informatique…) grâce aux solutions technologiques : dématérialisation, archivage et conservation, gestion de l’information, collaboration et réseaux sociaux, "cloud computing"… Mais Sylvie Chauvin ne compte surtout pas s’arrêter en si bon chemin. "Nous venons de restructurer toute notre offre et toute notre façon de travailler, avec une nouvelle ligne directrice faisant suite à une réflexion lancée l’été dernier. Ça fait partie des choses qu’il faut faire : casser pour reconstruire des choses nouvelles", explique Sylvie Chauvin. Avant d’ajouter : "L’idée sur laquelle nous travaillons depuis quelques mois est une approche ambitieuse dénommée ‘canevas digital’, permettant d’analyser le digital non plus en silos de technologies, mais avec une vision maillée dans les organisations, à la croisée des métiers et des solutions." MARKESS vient ainsi de lancer une nouvelle approche novatrice pour analyser la transformation digitale des organisations. Cette méthodologie a pour ambition de permettre aux prestataires comme aux décideurs d’entreprises de mieux maîtriser la valeur business du digital. Elle s’est récemment traduite par le lancement de nouveaux programmes modulables et évolutifs.
Des responsabilités et des expériences divers et variées
Avant d’en arriver là, Sylvie Chauvin a multiplié les expériences et les responsabilités. Après un master en sciences économiques à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, complété par un MBA Business management de l’IAE de Paris, elle a débuté dans un cabinet d’études de marché. "C’était l’époque où il y avait le minitel notamment, avec un fort mouvement vers la télématique et la bureautique. Je m’occupais ainsi d’analyser la pénétration d’outils du tertiaire dans les entreprise, comme les télécopieurs, les copieurs et les machines à écrire", précise-t-elle. Elle a ensuite rejoint le groupe international IDC en tant que premier consultant de la filiale française qui venait d’ouvrir, avant d’être nommée directrice de la recherche, pendant sept ans. "Il est intéressant d’être à un poste d’observation, dans un cabinet d’études, mais il est tout aussi important de passer du côté des prestataires à qui vous préconisez et prodiguez des conseils et des services", explique Sylvie Chauvin pour justifier son choix d’intégrer le groupe Econocom, comme directeur marketing, puis d’occuper brièvement la même fonction chez Dataid, avant de repasser du côté des cabinets d’études, en rejoignant le groupe américain Input, où elle dirige la filiale en charge de la France-Espagne-Belgique.
Savoir sans arrêt remettre en question ses idées
Après six années passées en tant que directeur général VP Group, Sylvie Chauvin a alors décidé de créer la société MARKESS, en 1997. "Je me suis très naturellement lancée dans l’entrepreneuriat, mais c’est loin d’être un long fleuve tranquille. Tout va très bien lors du lancement : c’est quand vous atteignez une certaine structure, que vous avez une position sur le marché, que cela devient parfois plus compliqué… Il faut sans arrêt remettre en question ses idées. Il est également nécessaire d’innover, de faire du développement de business, de gérer une entreprise dans le même temps. Le tout, dans des conditions de marché qui ne sont pas forcément faciles", prévient Sylvie Chauvin. Pour essayer de contourner ces difficultés et de continuer d’avancer, elle a décidé d’opter pour un management se basant sur le pragmatisme, l’optimisme, avec une motivation à toute épreuve !
Le nerf de la guerre reste la partie commerciale
Riche de toutes ces expériences, la présidente de Markess conseille aux étudiants et aux diplômés souhaitant se lancer dans l’entrepreneuriat de "s’appuyer sur le digital, ne pas hésiter à analyser l’environnement de marché pour valider l’idée et vérifier qu’elle répond à des besoins bien réels. Souvent, les jeunes n’ont pas cette démarche. Au-delà, le nerf de la guerre reste la partie commerciale. Votre produit ou votre service peut être innovant, mais s’il n’a pas été réfléchi dans l’acte et le modèle de vente, il va vraiment manquer une dimension essentielle à son succès !"
Julien Pompey
© Photo/DR
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