Souleymane Cissokho parvient à mener de front deux carrières de haut niveau avec brio. Cinq fois champion de France, vainqueur des Jeux de la Francophonie 2009, Champion du monde universitaire 2014, il est tout d’abord un boxeur à la volonté de fer et au palmarès de plus en plus important. Il vient d’ailleurs d’y inscrire la plus belle ligne de sa carrière, pour le moment, avec une belle médaille de bronze lors des Jeux olympiques de Rio, dans la catégorie des poids welters, suite à une demi-finale lui ayant laissé un goût amer…
Une grande fierté d’intégrer l’université
En parallèle, Souleymane Cissokho est un étudiant brillant. Il vient ainsi de faire sa rentrée au sein du master 2 professionnel Droit du sport, dirigé par Sophie Dion, du côté de FCPS. "Concilier sport et études a toujours donné de l’équilibre et une certaine stabilité à ma vie et à ma carrière. Brahim Asloum, champion olympique 2000 puis champion du monde WBA 2007 chez les mi-mouches, a suivi ce cursus professionnel, en 2009-2010, et m’a vivement recommandé ce master. J’étais de ce fait partant à 100 % ! Et comme j’avais déjà un certain niveau universitaire, après avoir validé un DUT Techniques de commercialisation puis une licence de gestion et management du sport, j’ai pu postuler et être admis", raconte le jeune homme, qui se remémore la réaction de ses parents au moment de leur annoncer son admission au sein de l’université. "Quand je l’ai dit à mes parents, c’était encore plus fort, pour eux, qu’une médaille olympique : ‘Wouah ! La Sorbonne ! Quelle fierté !’ Ils étaient vraiment fiers de moi et je le suis également. Je mesure le privilège d’être à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, où ont étudié tant d’hommes et de femmes ayant marqué l’histoire, un établissement si prestigieux, comme l’a encore rappelé l’Ambassadeur de France à Dakar, lors de mon récent voyage au Sénégal. Je vais bien sûr tout donner pour ce diplôme : je ne veux pas laisser passer cette chance !", insiste le capitaine de l’équipe de France de boxe la plus médaillée aux Jeux olympiques.
Un emploi du temps très serré à gérer
Souleymane va de ce fait devoir jongler, tout au long de l’année, entre la pratique de la boxe à très haut niveau et des études juridiques supérieures. "Je vais avoir la pression des deux côtés : de la part de l’INSEP, où les entraineurs ne vont pas me lâcher, et à l’université, où les professeurs, je le sais, auront aussi un niveau d’exigence très élevé !" Pour autant, le jeune homme, licencié au Top Rank de Bagnolet, se montre optimiste et confiant quant à la possibilité d’allier les enseignements aux entraînements. "L’emploi du temps, dans le master 2 Droit du sport, est vraiment très bien conçu afin de s’adapter à la pratique du haut niveau. En regroupant les cours sur deux fois deux jours par mois, cela permet de garder des plages libres pour la préparation et la compétition. Le concept, voulu par Sophie Dion, d’une collaboration en binôme avec un étudiant venu du juridique est un vrai atout pour une meilleure entraide et une plus grande réussite. De plus, avec notre page Facebook, la communication par mail et la flexibilité qu’on nous offre, nous avons les moyens de bien échanger, de travailler et de nous constituer un joli carnet d’adresses en droit du sport, en droit public, en droit privé…"
Une volonté de progresser et d’évoluer
Souleymane Cissokho espère ainsi progresser à tous les niveaux, tout en servant possiblement d’exemple pour les jeunes générations. "Nous, boxeurs, avons été de bons ambassadeurs de la boxe par nos résultats et notre comportement en équipe pendant les Jeux olympiques de Rio, et nous comptons bien continuer à l’être dans la suite de notre parcours. Il faut tirer les jeunes vers le haut, leur donner envie de s’identifier et leur fournir le meilleur exemple possible. Comme nous formons une famille, je veux aussi me donner les moyens d’aider et de conseiller mes collègues, si jamais ils en ont besoin", confie le capitaine emblématique de l’équipe olympique de boxe tricolore.
Enfin, au niveau des projets, Souleymane pense déjà à son avenir plus lointain. "J’aimerais, après ma carrière, monter une académie de sports de combat. Pour cela, je pense que des connaissances en droit seront un vrai plus afin de concrétiser et de mener ce projet. Sans oublier que, pour négocier mes contrats, puisque je vais disputer mon premier combat professionnel le samedi 21 janvier 2017 et que j’entre dans le ‘sport-business’, je serai bien mieux armé ! Je vais ainsi éviter pas mal de pièges. Mais, pour le moment, je suis à l’université de droit et je vais l’aborder comme un vrai combat, en essayant de marquer point par point. J’apprends déjà énormément : chaque cours m’éclaire véritablement sur la structuration, l’organisation, la législation ou encore le financement du sport !", se félicite le sociétaire du club de Bagnolet.
Julien Pompey pour #LeSorbonnaute
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