Tout jeune diplômé de l’université, Terence Tyr a su saisir les opportunités qui se sont présentées à lui, en France comme à l’étranger. Après deux années en licence économie et gestion d’entreprise à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, il a intégré, à bac+3, le magistère Finance Sorbonne. "En dernière année de ce cursus sélectif, j’ai profité d’un échange offert aux magistériens pour aller étudier à Québec", explique le jeune homme. En prolongeant son séjour, il obtient un Master of Business Administration (MBA) en Finance à l’université Laval, première université francophone d’Amérique, en plus du diplôme de magistère délivré par l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. De retour en France, il cumule les stages en sociétés de gestion de portefeuille immobilier et en sociétés de conseil en immobilier d’entreprise, se destinant progressivement à évoluer dans l’immobilier. "Jusqu’au jour où j’ai eu un vrai déclic pour l’entrepreneuriat ! Ça a été un véritable concours de circonstances : arrivée à la fin de mes études, j’avais une idée d’entreprise prometteuse et j’étais dans un coin du monde où tout me paraissait possible. L’entrepreneuriat me semblait être aussi un raccourci vers davantage de responsabilités, et plus de diversité dans mon travail. Pour un touche-à-tout comme moi, c’était l’idéal", détaille Terence Tyr.
Le choix justifié de l’entrepreneuriat
Le tout jeune diplômé décide ainsi de s’élancer à fond dans l’entrepreneuriat, accompagné de son frère Théo. "L’entrepreneuriat est l’expérience ultime ! Cela permet de placer sa réflexion à un niveau beaucoup plus stratégique que ce qu’il est possible d’apprendre à l’université ou comme salarié. Désormais, on entreprend aussi pour apprendre, comme on pourrait s’impliquer dans une activité associative, et c’est une très bonne chose !", explique Terence. Et d’ajouter : "L’université est un excellent endroit pour prendre confiance en soi. Pour nous, par exemple, tout a commencé au ‘Startup Weekend’, une compétition entrepreneuriale de 54h, qui se déroule dans 150 pays. Avec mon frère, nous avons participé à l’édition québécoise, sur le campus de l’université Laval, et c’est véritablement là qu’on s’est dit : ‘on peut le faire !’"
Lancement et développement d’un concept innovant
Terence et Théo lancent ainsi "Urbz", une application mobile de messagerie de proximité. Urbz remplace le traditionnel panneau d’affichage, en permettant à chacun de partager une information utile aux abonnés, et de consulter tous les messages diffusés à proximité. "Notre mission est que chacun puisse diffuser facilement un message à tous les gens situés autour de chez lui et à son voisinage. Le but est de remplacer les panneaux d’affichage que l’on trouve dans les supermarchés, et où chacun peut venir épingler un petit mot. Nous avons eu cette idée car ces panneaux d’affichage, qu’on appelle ‘babillards’ au Québec, sont très présents dans les couloirs des universités nord-américaines !", détaille Terence Tyr. Concrètement, le principe est relativement simple : à l’inscription, l’utilisateur choisit deux mots clés l’intéressant, puis reçoit l’information qu’il désire. Urbz permet aussi d’accéder à des coupons-réductions chez une sélection de commerçants partenaires.
La volonté de diriger un jour sa propre société
Depuis la fin de l’année 2014, les deux frères développent avec passion cette application, dont la première version a été mise en téléchargement gratuitement depuis un an. Pour un lancement rapide, ils ont d’abord mis en ligne une version très minimaliste du produit, qu’ils ne cessent d’améliorer et de développer depuis. "Nous aimerions que tout aille plus vite, mais nous savons que lancer une entreprise ressemble davantage à une course d’endurance qu’à un sprint !" De ce fait, toujours dans la perspective de se développer dans les délais les plus courts, Terence et Théo s’attellent actuellement sur le plan financier. Depuis quelques semaines, ils ont lancé une campagne de financement participatif, et ils espèrent récolter 5 000 dollars en vue de se structurer juridiquement, et de faire grandir leur communauté. La prochaine étape consiste à créer une base d’utilisateurs solide à Québec avant de se lancer à la conquête de nouveaux marchés. "Avec Urbz, nous aimerions beaucoup commencer à générer des revenus, qui nous permettraient de vivre de cette activité et de nous y consacrer pleinement. Cela rejoint mes ambitions professionnelles, qui sont de diriger, un jour, ma propre entreprise !", affirme Terence.
Louis Bertrand pour #LeSorbonnaute
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