Serein, Youssef Mouheb se souvient de ses années d’étude dans un petit lycée parisien comptant à peine 500 élèves. Il aime alors les mathématiques et se sent à l’aise avec les chiffres. Ayant opté pour la filière scientifique, il obtient son bac avec mention. Il aspire dès lors à faire des études en médecine et s’y lance, très ambitieux et motivé. "C’est ce que j’avais toujours voulu faire", précise le jeune homme. Toutefois, cette première expérience se révèle être un échec… La première année est en effet la source de nombreuses déceptions, les étudiants découvrant le fossé entre les exigences du lycée et celles, plus élevées, de l’université. Pour Youssef, c’est un vrai choc. "Ça a été une énorme déconvenue : il y a deux mondes différents en matière de quantité de travail !" Le jeune étudiant a pourtant toujours eu une certaine facilité durant son cursus antérieur. "Je vivais sur mes facilités. Mais là, clairement, il fallait travailler et surtout apprendre par cœur", confesse-t-il. Il s’élance tout de même pour tenter sa chance une deuxième fois, sans toutefois réussir…
Le passage de la médecine à l’économie
A la fin de cette deuxième année de médecine, le jeune parisien se retrouve sans projet estudiantin. Youssef décide alors de s’inscrire en licence d’économie, mais apprend que les délais d’inscriptions sont arrivés à terme… Toutefois, la rencontre avec un étudiant, adhérent à un syndicat, va donner un nouvel élan à ses études. Chargé de l’inscription des étudiants, le jeune syndicaliste va défendre le dossier de Youssef Mouheb en commission, auprès du directeur de l’UFR d’économie, qui finit par l’accepter. Cette expérience a aussi révélé chez Youssef son attachement à l’engagement associatif, dont l’une des missions est de défendre les droits des étudiants. "J’avais des convictions et j’aimais l’idée de ne pas venir uniquement à l’université pour suivre les cours", précise le jeune étudiant en économie. Boursier, l’amoureux des mathématiques traverse avec réussite ces deux premières années en licence d’économie, tout en travaillant dans un hôtel. Lors de sa dernière année de licence, Youssef décide d’intégrer un parcours spécialisé en économétrie. Avec son volume d’horaires assez important, ce cursus oblige le jeune étudiant à mettre un terme à son travail de nuit. "Je me suis consacré exclusivement à mes études et j’ai beaucoup travaillé", se souvient-il.
La découverte du système universitaire anglo-saxon
Titulaire d’une licence en économie, l’étudiant de Paris 1 Panthéon-Sorbonne décide de poursuivre ses études à l’étranger. Il se renseigne sur les programmes d’échanges avec les pays anglo-saxons et souhaite poursuivre un cursus lui permettant d’améliorer son anglais. L’étudiant en économie soumet donc son dossier pour poursuivre un master 1 à l’Université de Toronto, au Canada. Quelques mois plus tard, il est admis et découvre un autre cadre universitaire, où l’autonomie laissée aux étudiants est plus grande que celle octroyée en France. La bibliothèque universitaire est ouverte jours et nuits, par exemple, afin de permettre aux étudiants de travailler à tout moment. De retour à Paris, Youssef Mouheb poursuit son master 2, toujours à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et enseigne en tant que chargé de travaux dirigés. "C’est une expérience que j’ai beaucoup appréciée. D’ailleurs, si je n’avais réussi le concours grâce auquel j’exerce mon métier actuel, j’aurais certainement passé le CAPES pour continuer l’enseignement", confie-t-il.
Une insertion bien favorisée par le Forum Entreprises
Après un stage de fin d’études dans une banque d’investissement et un VIE (Volontariat international en entreprise) dans une assurance en Suisse, Youssef devient consultant au sein d’une entreprise qu’il a rencontrée dans le cadre du Forum Entreprises que l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne organise chaque année. Depuis quelque temps, il travaille à la Banque de France au service de la gestion de risques, dans lequel il s’épanouit pleinement. "J’aimerais rester à Paris et profiter de mes vacances pour voyager", fait-il remarquer. Youssef n’hésite pas à donner des conseils aux étudiants en vue d’améliorer et booster leur insertion professionnelle. "Il faut multiplier les expériences professionnelles, d’une part pour soi car on ne sait jamais si un métier nous plaira tant qu’on ne l’a pas exercé et, d’autre part, pour développer ses compétences et enrichir son CV. Il faut toujours se perfectionner et multiplier ses atouts !"
Shathil Nawaf Shathil pour #LeSorbonnaute
Interview réalisée par l’équipe Réseau Pro du Bureau d’Aide à l’Insertion Professionnelle
Photo / DR
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