Institut d'Histoire de la Révolution Française (IHRF)
IHRF-IHMC
(UMR8066, CNRS/ENS/Paris 1)
Fondé en 1937 à l’initiative de Georges Lefebvre, l’Institut d'Histoire de la Révolution Française est rattaché à l’UFR d’Histoire (09) de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne.
Présentation complète
17, rue de la Sorbonne
Esc. C, 3e étage
75005 Paris
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Chargé de communication
Bibliothèque
La bibliothèque ouvrira à partir du 1er septembre, sur RdV uniquement.
Lundi et mardi : 14 h – 17 h 30
Mercredi : 9 h 30 – 13 h | 14 h – 17 h 30
Jeudi : 9 h 30 – 13 h
Vendredi : 9 h 30 – 13 h | 14 h – 16 h
Thomas Corpet
Tél. : 01 40 46 33 70
Accès direct à la bibliothèque
2018-2019 – Séminaire doctoral (S1) de l'IHRF – Révolution, République et Corruptions. 1789-1815 et au-delà
Programme du séminaire doctoral (S1)
de l’Institut d’histoire de la Révolution française
Sous la direction d'Annie Jourdan, Frédéric Monier et Pierre Serna
1er semestre 2018-2019
Télécharger le programme
Le mercredi de 17 h à 19 h
Salle Marc Bloch, escalier C deuxième étage,
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
17, rue de la Sorbonne, Paris 5e
Attention : l'accès en auditeur libre aux séminaires (et réunions) de l'IHRF est toujours possible. Cependant, en raison du plan Vigipirate, les personnes qui ne disposent pas de cartes d'étudiant ou professionnelles de Paris 1 doivent contacter Thomas Corpet à biblio.ihrf@univ-paris1.fr quelques jours avant chaque séance à laquelle elles souhaitent assister.
Contact : pierreserna@wanadoo.fr
Une année n’a pas suffi à pouvoir poser l’ensemble des questions autour de ce sujet toujours problématique, liant les institutions républicaines à leur menace mortifère, la corruption. Au contraire, la mise en place de la recherche appelle de nouveaux approfondissements par comparaison avec des modèles étrangers et surtout l’Angleterre, et une tentative poursuivie de mieux préciser les chronologies sans se restreindre à la période de la Révolution française.
Le beau titre du livre de Mona Ozouf, L’homme régénéré, dit à lui seul combien la corruption fut au cœur du processus révolutionnaire et comment la geste, commencée au mois de mai 1789 avait pour but de lutter spécifiquement contre ce qui était devenu un des marqueurs ontologiques d’un régime plus qu’ancien, en quasi putréfaction pour nombre d’acteurs radicaux prenant part à son effondrement.
225 ans plus tard, la corruption demeure un des poisons de la politique et fait le lit des populismes ou de lois plus ou moins efficaces de moralisation de la vie politique.
Qu’est-ce à dire ? Qu’il existerait une « nature » de la corruption inhérente à une autre « nature » humaine par-delà les générations et les régimes ? Ou que plutôt que de placer originairement la corruption, faut-il incriminer d’abord la politique dans ses jeux de liens, de vénalité, d’intéressement, d’influence, comme initiatrice de la corruption ? Ne faut-il pas plutôt d’emblée distinguer et différencier les types de corruptions, passives, actives, personnelles, collectives, morale, structurelle, et les contextualiser de façon précise par l’étude de leurs acteurs, autant que leur mode de dévoilement et de discussion dans l’espace public. Que vaut-il mieux ? Un pays qui est traversé de scandales liés aux phénomènes de corruptions qui parviennent à la connaissance du public ou bien un pays qui semble intègre et dont les élites cachent fort bien leurs délits par exemple ? Évidemment, il vaut encore mieux un pays sans corruption, où la vertu s’impose à tous, mais est-ce là une utopie ou une dictature de la liberté, et où se trouve ce pays ? Les travaux fondamentaux d’Albert Mathiez, en son temps, avaient démontré combien le gouvernement révolutionnaire avait consacré une partie de son énergie à lutter contre les formes de la corruption, tout en vantant la vertu comme socle de la citoyenneté, et nombre d’historiens ne voient du Directoire que la corruption de ces élites sans retenir le programme de construction des mœurs républicaines tentées par les savants entre 1795 et 1799. C’est donc autant une réflexion sur la république et ses travers, mais aussi sur les acteurs et les actions de la corruption au temps de la Révolution et de la mise en place du Directoire qui occuperont nos séances cette année avec des spécialistes français et étrangers pour évoquer l’engrenage de dysfonctionnements dans leurs dimensions conjoncturelle et structurelle.
De plus, cette année nous invitons une équipe de collègues contemporanéistes, travaillant depuis plusieurs années sur les pratiques de la corruption dans les républiques contemporaines. Puisque la Révolution française et les modèles républicains qui en sont l’héritage initient le monde contemporain, il peut être intéressant d’ouvrir l’arc chronologique et échanger sur les méthodes, les analyses et les résultats comparés de nos enquêtes, engagées depuis le 18e jusqu’au 20e siècle, et se donner le moyen d’étudier le fléau contemporain et originel de la cité républicaine dans ses formes spécifiques, fléau à éradiquer et renaissant différemment.
Chaque invité indiquera deux ou trois articles à lire afin de préparer son intervention, qui seront indiqués pour chaque session ci-dessous.
L’exposé dure une heure, afin de laisser une heure de discussion.
Semestre 1
Mercredi 3 octobre 2018 : Introduction : Pourquoi faut-il que le Directoire soit pourri ?
Pierre Serna, IHMC-IHRF
Mercredi 10 octobre 2018 : L’anatomie d'une panique: mai 1792 à Paris
Conférence Alphonse Aulard de l’année 2018
Après Carla Hesse, Zeev Sternhell, Michel Pertué, Catherine Larrère, Antonino de Francesco, Annie Jourdan, Rafe Blaufarb et Manuela Albertone, l’IHRF a le plaisir d’inviter cette année pour une conférence inédite, Timothy Tackett, professeur émérite à l’université de Californie, lors de la conférence annuelle Alphonse Aulard.
Mercredi 17 octobre 2018 : Petite histoire d’un bouquin. L’exemplaire de la French Revolution de Nesta Webster, 1920, deposé à la bibliothèque de l’IHRF.
Antonio de Francesco, université Statale de Milan, Dipartimento di storia et delle sceinze storiche
Mercredi 24 octobre 2018 : Pourquoi les chambres de justice ont-elles disparu au 18e siècle ? Finances royales et profits financiers de Louis XIV à la Révolution.
Joël Felix, université de Reading
Lire son article « Profits, malversations, restitutions. les bénéfices des financiers durant la guerre de la Ligue d’Augsbourg et la taxe de Chamillart », Revue historique 2015/4 (n° 676), p. 831-874.
Lire sa contribution « Victualling Louis XV’s armies. The Munitionnaire des Vivres de Flandres et d’Allemagne and the military supply system », in Richard Harding, Sergio Solbes Ferri (dir.), The Contractor State and its Implications, 1659-1815, Gran Canaria, Universidad de Las Palmas de Gran Canaria, 2012.
Mercredi 7 novembre 2018 : The Influence of two Revolutions (1640-1840) on British corruption/anti-corruption
Marc Knight, université de Warwick
Lire son article « Samuel Pepys and Corruption », Parliamentary History 2014, p. 19-35.
Lire son article « Anticorruption in Seventeenth- and Eighteenth-Century Britain », 2017, p. 191-195.
Mercredi 14 novembre 2018 : Louis XVI libelliste : l’affaire Guines ou le nouveau Secret du roi
Aurore Chéry, université de Lyon, LARHRA
Lire son article « Histoire d’un non-objet historiographique : le cas Louis XVI », L’atelier du Centre de recherches historiques 07|2011 (https://journals.openedition.org/acrh/3677).
Lire son article « Louis XVI, l’ami des Rousseau du ruisseau. Une histoire de la presse et du roi de France au xviiie siècle », in Lucien Faggion, Christophe Regina (dir.), Les Expressions de la manipulation du Moyen Âge à nos jours, p. 233-259.
Mercredi 21 novembre 2018 : La chute de la République de Venise : une affaire de corruption ? Les comptes de l’armée d’Italie.
Virginie Martin, IHMC-IHRF
Mercredi 28 novembre 2018 : Du secrétaire-courtisan au fonctionnaire républicain. La nouvelle religion du serment contre la corruption des mœurs politiques (1789-1799).
Francesco Buscemi, Centre pour l’Histoire des Émotions (Max Planck Institute for Human Development, Berlin)
Mercredi 5 décembre 2018 : Système de recherche Zotero
Alicia Leon-y-Barella, conservatrice des bibliothèques, responsable des bibliothèques de l’UFR 09, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : Présentation du système de recherches Zotero
Zotero est un logiciel gratuit et open source qui permet de collecter, d’organiser et d’annoter les références bibliographiques repérées au fur et à mesure de ses recherches puis de les mettre en forme automatiquement, pour la bibliographie et les notes de bas de page. Cette séance de deux heures permettra une prise en main rapide de l’outil, et de l’utilisation qui peut en être faite par des étudiant·e·s en histoire.
Les étudiant·e·s qui le souhaitent peuvent d’ores et déjà consulter le support de présentation (.pdf), ainsi que deux blogs très utiles :
- zotero.hypotheses.org : carnet collectif « Zotero francophone » qui regroupe des informations concernant Zotero, ainsi que divers tutoriels.
- www.boiteaoutils.info : blog de veille et de réflexion sur les outils informatiques utiles aux historien·ne·s.
Mercredi 12 décembre 2018 : Les caisses discrètes de Napoléon, de la campagne d’Italie à la création du Domaine extraordinaire
Pierre Branda, Fondation Napoléon
En préparation de cette séance, voici un article utile :
https://www.lexpress.fr/culture/livre/napoleon-et-l-argent-les-dessous-d-une-legende_812684.html
Mercredi 19 décembre 2018 : L’étranger dans la Révolution française (et au-delà). Lectures croisées.
Séance spéciale animée par des doctorants et post-doctorants
Paolo Conte, université de San Marin, Jeanne-Laure Le Quang et Mathieu Ferradou, IHMC-IHRF
Téléchargez la bibliographie pour cette séance.
Coupure des vacances de Noël
Mercredi 9 janvier 2019 : L’indemnité législative et les débats sur la corruption politique en France de 1789 à 1848
Frédéric Monier, université d’Avignon
Mercredi 16 janvier 2019 : Entre prospérité et corruption : les significations de la critique au luxe dans la rhétorique révolutionnaire du Triennio italien
Cécilia Carnino, université de Turin
Mercredi 23 janvier 2019 : Table ronde : Repenser les girouettes
Annie Duprat, université de Cergy, Jean-Luc Chappey et Pierre Serna, université de Paris 1 et Frédéric Monier, université d’Avignon
Accéder à l'illustration utilisée durant la table ronde
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