Brumaire an CCXXI
Les élections en cours pour la présidence des Etats-Unis réveillent le souvenir de la pérennité des enjeux géopolitiques au Moyen-Orient depuis plus de deux siècles.
Deux ans après la publication des Mémoires pour servir à l'histoire de Napoléon en 1847 par les fils du général d’Empire et comte de Las Cases Henri Gatien Bertrand, Sainte-Beuve[1] commente non seulement le style littéraire de l’ouvrage mais encore les visées tactiques de son auteur : « L’Égypte, si belle qu’il l’eût jugée d’abord, ne pouvait être pour Napoléon qu’un moyen et non un but. Il essaya d’en sortir, et de s’ouvrir la grande route d’Orient par la Syrie. »
C’est l’atlas, composé de dix-huit planches doubles, qui nous intéressera plus particulièrement.
Ses plans furent réalisés lors des campagnes du fidèle général Jean-Jacques Germain Pelet d'après la cartographie de l’ingénieur géographe Pierre Lapie, auteur de référence, notamment l’Atlas universel de Géographie ancienne et moderne paru en 1828.
Enfin, l’exécution gravée revint à Moisy, graveur parisien « d’architecture, d’ornements et de tout ce qui a rapport aux sciences » qui coopéra, entre autres, aux gravures de l’ouvrage de la Phénicie en Palestine, dessiné et dirigé par Casas, jusqu’en 1799 et de celui de la Commission d’Égypte, dirigé par Jomard, depuis son établissement jusqu’en 1811.
Le choix technique de la taille-douce agrémentée des couleurs primaires rend aux cartes une clarté de lisibilité très appréciable pour l’historien d’aujourd’hui.
Gatien Bertrand (publ.), Atlas des campagnes d'Egypte et de Syrie, 1798-99 : Mémoires pour servir à l'histoire de Napoléon. Paris, Au comptoir des Imprimeurs réunis, [1847] (Cote F°At18)
Version numérique des mémoires sur
[1] In Causeries du lundi. Garnier frères, 1849 (1e éd.) (Tome premier, ca. pp. 179-198).
[novembre 2012]
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