Institut d'Histoire de la Révolution Française (IHRF)
IHRF-IHMC
(UMR8066, CNRS/ENS/Paris 1)
Fondé en 1937 à l’initiative de Georges Lefebvre, l’Institut d'Histoire de la Révolution Française est rattaché à l’UFR d’Histoire (09) de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne.
Présentation complète
17, rue de la Sorbonne
Esc. C, 3e étage
75005 Paris
Vous pouvez aussi nous suivre sur notre page facebook
Chargé de communication
Bibliothèque
La bibliothèque ouvrira à partir du 1er septembre, sur RdV uniquement.
Lundi et mardi : 14 h – 17 h 30
Mercredi : 9 h 30 – 13 h | 14 h – 17 h 30
Jeudi : 9 h 30 – 13 h
Vendredi : 9 h 30 – 13 h | 14 h – 16 h
Thomas Corpet
Tél. : 01 40 46 33 70
Accès direct à la bibliothèque
Fructidor an CCXX
La rentrée 2012 s’annonce riche en dates anniversaires.
Autour de la campagne napoléonienne de 1812, presque davantage « contre-célébrée » côté russe que commémorée en France, c’est à un fait divers dépoussiéré il y a un siècle que nous nous intéresserons : celui du coup d’Etat tenté le 23 octobre 1812 par le général Malet. | |||
Né en 1754, ce fils d’un chevalier de Saint-Louis suivit à son tour la carrière des armes dans la 1re compagnie des mousquetaires jusqu’à la dissolution du corps en 1775.
Convaincu aux idées républicaines – ce qui lui vaut d’être déshérité et de rompre tout contact avec son père et son frère cadet –, il conduisit au Champ-de-Mars la députation du Jura à la Fête de la fédération du 1er juillet 1790.
Celui que le général Michaud qualifia en 1795 dans ses notes d’ «honnête homme et républicain par principes», nullement effarouché par le coup d’état du 18 Fructidor, pose sa candidature aux conseils législatifs dans le Jura. Apprécié par Championnet, auprès duquel il servit dans l’armée des Alpes en 1799 sur une requête du ministre de la police au ministre de la guerre, l’adjudant-général « aux manières froides et polies (…) d’Ancien régime » s’avère farouchement opposé à la personne de Bonaparte dès le Consulat contre lequel il vote.
| |||
Relégué aux Sables-d’Olonne, il démissionne dès l’Empire mais reste imperméable aux tentatives de le rallier qui lui sont offertes : une proposition de Légion d’honneur et ses nominations de gouverneur en Italie se soldent par sa mise en retraite dès 1805.
Son internement en 1807 marque le début d’une série de complots obsessionnels (1808, 1809, 1810) qui trouvent encore grâce aux yeux de l’Empereur. Mais le 29 octobre 1812, neuf jours après son ultime essai de coup d’Etat aux côtés de l’abbé Lafon, arrêté place Vendôme, son cri « Napoléon est mort » lui vaudra d’être fusillé.
|
| ||
S.-C. Gigon, Le général Malet, d’après les documents inédits des Archives Nationales et des Archives de la Guerre avec un plan de Paris pour l’intelligence de la conspiration. Paris : H. Charles-Lavauzelle, [1912] (cote 14747)
Voir aussi, de Thierry Lentz, La conspiration du général Malet : 23 octobre 1812, premier ébranlement du trône de Napoléon sorti en janvier dernier.
[août 2012]
[ Haut de page ]