Nivôse an CCXIX
Avant que Louis XVI ne soit guillotiné, le 21 janvier 1793, les « amis du roi » l’avaient mis sept fois à mort.
C’est en suivant cette lecture évangélique de la Révolution française que l’auteur détaille une à une chacune de ces morts.
« Dès le lendemain des grandes journées de juillet et d’octobre 1789, l’imaginaire royaliste subit un traumatisme dont il ne se relèvera jamais : la royauté est morte, mort est le royaume et le roi pourtant est toujours vivant ! »
Ainsi l’ouvrage, paru deux cents ans après 1793, constitue une reconstitution minutieuse d’une vision des vaincus jusqu’alors ignorée mais aussi un essai stimulant sur l’autonomisation progressive de l’image par rapport au texte qui l’a longtemps portée.
Car ce n’est pas le moindre des paradoxes que de voir les « amis du roi » inventer aussi, à leur manière, un des modes d’expression les plus neufs de la vie politique nouvelle, la caricature.
LANGLOIS Claude, Les sept morts du roi. Paris : Anthropos, 1993. (Cote 15876)
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