M1 Domitille QUINTARD
QUINTARD Domitille, Jouer pendant la Révolution française. L’exemple de la loterie dans le contexte politique, social et administratif, master 1, ss. P. Serna, 2007.
Ce mémoire porte sur un sujet très peu étudié par l’historiographie révolutionnaire, et même moderne, à savoir le jeu. Par jeu, on entend l’objet en lui-même, ses règles, son matériel, mais aussi les interactions sociales qu’il entraîne. Le jeu, par sa nature universelle et distrayante, constitue une des activités les plus prisées quelle que soit la couche sociale, et en particulier le jeu d’argent, qui stimule les audaces et les espoirs, et que l’Etat, à défaut de pouvoir le contenir, trouve un intérêt certain à exploiter. Car finalement, la vocation première du jeu, à savoir la distraction pure, a été détournée pour des besoins économiques par les autorités, qui en ont fait au fur et à mesure pendant la période moderne une forme de spéculation financière. La loterie, dans l’évolution de son organisation et de ses moyens, en est un parfait exemple. L’importance de ces sources, aussi bien numériquement que qualitativement, pesant lourd face à une historiographie incomplète, a amené à se poser des questions simples : comment la loterie fonctionne-t-elle, quel appareil administratif est mis en place pour passer d’un pari dans le bureau du receveur au traitement de l’information, avec une constante attention des autorités pour limiter les fraudes ?
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