Institut d'Histoire de la Révolution Française (IHRF)
IHRF-IHMC
(UMR8066, CNRS/ENS/Paris 1)
Fondé en 1937 à l’initiative de Georges Lefebvre, l’Institut d'Histoire de la Révolution Française est rattaché à l’UFR d’Histoire (09) de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne.
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Bibliothèque
La bibliothèque ouvrira à partir du 1er septembre, sur RdV uniquement.
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JE 29/05/2013 Entre la Révolution et l'Empire
Entre la Révolution et l'Empire (1790-1810):
quelle politique française dans l’Océan Indien?
Mercredi 29 mai 2013
Université de Paris I, Panthéon-Sorbonne. Salle 216
Organisateur: IHRF, Institut d’Histoire de la Révolution française
(Paris I, Panthéon-Sorbonne)
contact: massimiliano.vaghi[a]unimi.it
PROGRAMME
Entre la Révolution et l'Empire (1790-1810): quelle politique française dans l’Océan Indien?
par Massimiliano Vaghi (Université de Milan et chercheur associé IHRF)
Le XVIIIe siècle peut être considéré comme la phase finale de l'âge moderne, le dernier siècle où l’Europe n'était point encore la partie économiquement la plus développée du monde. C’est seulement à partir de la seconde moitié de ce siècle que, lentement, et grâce à sa suprématie technologique et militaire, l’Europe a commencé à subordonner et à exploiter le reste du monde. Le XVIIIe siècle est aussi une longue période de rivalité anglo-française à l’échelle internationale, sûrement la période où cette rivalité a été la plus violente, s’achevant par le succès des Britanniques bien connu.
La perte de l’Inde, désastreuse pour le prestige français, a immédiatement suscité en France, à partir de la Révolution, des débats vifs et durables qui ont contribué davantage à la polémique politique qu’à la connaissance historique.
C'est à l'époque de l'apogée coloniale, pendant la Troisième République, que l'Inde française a stimulé une floraison de publications, dédiées surtout à "l'épopée glorieuse" du milieu du XVIIIe siècle et à Joseph-François Dupleix, considérés comme des prodromes malheureux de la nouvelle expansion coloniale française de la deuxième moitié du XIXe siècle.
Dans la plupart des oeuvres écrites par les historiens de la Troisième République, on peut observer une certaine tendance à privilégier l'événement sur la problématique et les "forces profondes" qui ont poussé tant les Européens que les Indiens dans le scénario du subcontinent et de l'Océan Indien. Finalement les historiens de l'époque coloniale ignoraient l'Inde d'après la guerre des Sept Ans. D’après eux, l'Inde tout entière avait été oubliée par la France, et définitivement abandonnée aux Britanniques.
Ainsi les meilleures études sur la présence française en Inde et dans l'Océan Indien durant la période comprise entre la Révolution et l'Empire sont plus récentes, quoique très peu nombreuses et, le plus souvent écrites en anglais. Les recherches françaises ont été relancées à partir des années 1980-1990, dans un cadre plus général de "longue-période", concernant tant les relations franco-anglo-indiennes que l’histoire sociale, l’histoire économique et le problème de l’esclavage dans l’Océan Indien. Les recherches sur la littérature, sur l’imaginaire, sur la "perception" et sur les transferts culturels se sont aussi développées, s’étendant sur une vaste périodisation, mais peu approfondie sur la période révolutionnaire et napoléonienne (davantage insérées dans les problématiques des postcolonial studies).
Pour mener à bien cette journée d'étude, une périodisation restreinte a été choisie. Elle va de la suspension du monopole de la Compagnie des Indes "de Calonne" (1790), synonyme de succès des idéaux libéraux de la Révolution, jusqu'à la chute des Mascareignes (1810), turning point réel des ambitions françaises dans l'Océan Indien. L'objectif proposé est d'analyser la politique française dans l'Océan et le subcontinent indien dans le cadre de la continuité et de la discontinuité par rapport au passé récent (en relation avec les dernières années de l’Ancien Régime), tant du côté militaire et des relations internationales, que de celui de l’économie et du commerce (Compagnie des Indes, système esclavagiste).
Programme
MATIN (9h30-9h45)
- Ouverture des travaux, par Pierre Serna (Directeur de l'IHRF).
- Introduction: l'inscription historiographique et les intentions de la journée, par Massimiliano Vaghi.
L'Inde dans le contexte global des révolutions
Présidence: Frédéric Régent (IHRF)
- (9h45-10h20) Massimiliano Vaghi, Université de Milan et chercheur associé IHRF, “L’Inde perdue. La politique française aux Indes entre la Révolution et l’Empire”.
- (10h20-10h55) Sue Peabody, Washington State University Vancouver, “France, Revolutions and the Abolition of Slavery: A Social Biography Approach”.
Pause (10h55-11h10)
- (11h10-11h45) Bernard Gainot, IHRF, "Autour du ‘Voyage aux Indes orientales de Renouard de Sainte-Croix’ (Paris, 1810); les enjeux de la Cochinchine, de 1763 à 1810".
- (11h45-12h30) Discussion.
(12h30-14h00, repas)
APRÈS-MIDI
Regards croisés sur l'Inde - études de cas
Présidence: Bernard Gainot (IHRF)
- (14h00-14h20) M. Gobalakichenane, Independent scholar, "La colonisation française aux Indes n'aura pas lieu".
- (14h20-14h40) Elizabeth Cross, Harvard University, "La chute de la Compagnie des Indes et la politique coloniale: commerce étranger et économie intérieure".
- (14h40-15h00) Jérémy Boutier, Université Aix-Marseille III, "Une colonie réfractaire aux velléités assimilationnistes de sa métropole: la France et l'Ile de La Réunion (1790-1810)".
- (15h00-15h20) Blake Smith, Northwestern University, "Les Etats Unis de l’Inde: la différence indienne vue par la diplomatie française à la fin du dix-huitième siècle".
Pause (15h20-15h30)
(15h30-16h30) TABLE RONDE
Modérateur: Pierre Serna
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