Evenements précédents
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PROGRAMME DE RECHERCHE ACTION
PRATIQUES CITOYENNES DE DROIT
Le Laboratoire d'anthropologie juridique de Paris et l'association Juristes-Solidarités ont mené une recherche collective de 4 ans sur l'accès au droit, réalisée avec six associations d'Île de France, de Belgique, du Mali et du Venezuela. Cette recherche a été valorisée par diverses manifestations: un forum sur les pratiques citoyennes de droit, des présentations des expériences auprès des associations franciliennes, des échanges avec des associations étrangères, et une présentation au colloque No(s)-limit(es) de l'Association française d'ethnologie et anthropologie (AFEA).
La recherche a porté sur le travail militant des associations qui contribuent à la sensibilisation et la formation au droit, mobilisations collectives, pratiques alternatives de résolution des conflits… Dans les Nords comme dans les Suds, de nombreuses initiatives témoignent de la capacité des citoyens à agir sur le terrain du droit pour accéder au mode de vie auquel ils aspirent.
Les échanges entre les chercheurs et acteurs qui mènent des expériences dans des domaines variés tels que la lutte contre les violances policières, le droit au logement, l'accompagnement juridique des jeunes, l'émancipation des femmes, le respect des droits des usagers de la santé mentale, etc ont donné lieu à des publications et une vidéo disponibles sur le site de l'association Juristes-Solidarités.
Des articles scientifiques sont publiés dans le numéro 2010 des Cahiers d'anthropologie du droit (éditions Karthala).
COLLOQUE INTERNATIONAL
REVISITER LES RELATIONS ENTRE JUSTICE ETATIQUE ET MEDIATION: UN ENJEU DE SOCIETE
À la suite d’un développement fulgurant dans les trente dernières années, la médiation semble s’être définitivement installée en tant que méthode de règlement des conflits dans les domaines sociaux les plus divers (familial, d’entreprise, environnemental, scolaire, judiciaire, culturel et interculturel, des services publics, etc.). L’éclatement des pratiques et leur unité présupposée de référence éthique et déontologique font toujours débat. En revanche, les questions autour de la relation entre médiation judiciaire et non judiciaire sont nouvelles. De cette relation résultent syncrétismes comme replis. Nous faisons l’hypothèse que de cette relation un nouveau modèle, tant de justice que de médiation, paraît pouvoir émerger. Interroger cette relation, dans ses divers enjeux (collaboration, récupération, concurrence, confrontation, etc.) pourrait contribuer à dévoiler tant les différents visages d’une justice étatique prête à s’assouplir à partir de la médiation, que d’une médiation déjà en train de se transformer à partir de logiques fréquentes d’institutionnalisation.
Les débats initiés par ce colloque auraient pour vocation de permettre à des chercheurs et à des praticiens, en droit comparé, d’interroger cette opposition classique entre institutionnel et non institutionnel, sans se réduire à une analyse ou une catégorisation binaire. Pour en témoigner, il apparaissait nécessaire de favoriser la rencontre tant de la recherche spécialisée dans ce domaine, que de l’expérience d’associations citoyennes faisant appel à un certain degré d’institutionnalisation, et de celle d’institutions judiciaires faisant preuve d’ouverture au dialogue et à l’accueil des citoyens (à l’instar des Maisons de droit et justice - MDJ) ; de même, le rassemblement des médiateurs, fait sous le signe d’un certain « brassage », comme, d’un côté, le Forum de la société civile pour la médiation (FSMC) et le Groupement Européen des Magistrats pour la Médiation (GEMME).
Le colloque est en voie de publication dans la collection de l’UMR de droit comparé, aux éditions de la société de législation comparé.
COLLOQUE INTERNATIONAL
LE GENRE: UNE QUESTION DE DROIT?
Les anthropojuristes de Paris 1 ont contribué à l'organisation au Centre Mahler de la journée internationale de Jurisprundece-Revue critique sur "Le genre : une question de droit".
La construction du genre et les droits qui en dépendent, sont révélateurs de la (ou des) culture(s) dominante(s) au sein de laquelle le droit institutionnel se développe, accueillant ou freinant les mouvements de la société vers une revendication toujours plus grande de reconnaissance de sa diversité; ceci au point où les descendants de Marcel Mauss parlent aujourd'hui de société de la reconnaisance.
Les plus éminents représentants des questions soulevées par les études sur le genre, ont accepté de répondre à notre invitation et d' échanger sur la complexité de ces constructions culturelles, adossées à des représentations de la nature humaine, qui ne le sont pas moins.
Un pas supplémentaire doit néanmoins être franchi, qui s'adresse aux juristes encore convaincus de la neutralité du droit. Contre cette illusion, nous avons posé l'hypothèse que ces jugements de valeur sont aussi des questions de droit.
"Le législateur n'est pas moins législateur lorsqu'il s'abstient de légiférer"
Jean Carbonnier