De quelle manière ‘professionnaliser’ son profil en vue de maximiser ses chances d’être recruté ?
"Mon conseil essentiel, pour professionnaliser son parcours, est de faire un maximum de stages, un aspect parfois moins évident pour les profils universitaires. Je recommande d’avoir plusieurs expériences de différentes natures : des stages proches de la carrière qu’on souhaite mener, des expériences associatives… Une ouverture internationale est également très bien vue : un stage à l’étranger est un véritable plus. Cela dénote en effet une ouverture d’esprit, permet un enrichissement culturel et de consolider sa candidature. Il est aussi important, autant que faire se peut, d’avoir des engagements associatifs ou sportifs, démontrant un certain nombre d’intérêts autres qu’universitaires, permettant de construire une personnalité et de faire la différence."
Quelles sont les qualités qu’il faut désormais déployer pour attirer les recruteurs ?
"Il faut convaincre, rassurer et ‘séduire’ ! Pour cela, un premier point est d’avoir un parcours qui soit le plus cohérent possible, guidé par un fil rouge, des motivations et une grande cohérence dans les différentes expériences. Pour séduire, c’est la personnalité, la capacité à savoir se présenter, à mener un entretien, le body language et le comportement qui sont particulièrement importants. Tout cela se prépare. Je considère qu’une recherche d’emploi est vraiment une activité à plein temps, qui se prépare véritablement. Il faut également être soi-même et ne pas sur-jouer un personnage. Il est de ce fait nécessaire de comprendre l’entreprise, sa culture et ses valeurs. "
Comment construire au mieux son réseau professionnel ?
"Il est absolument majeur de se construire un réseau professionnel tout au long de la vie, dès le lycée, avec ses anciens camarades, des communautés d’intérêt… Il faut essayer d’avoir cela en tête en permanence, en donnant de ses nouvelles régulièrement, en créant un écosystème autour de soi et en animant tout ça. Il s’agit d’une attitude profonde et qui est un véritable état d’esprit. Cela est d’autant plus facilité, aujourd’hui, avec les réseaux sociaux. Je dis généralement que la meilleure ‘arme’ anti-chômage est son réseau. Pour un cadre dirigeant, par exemple, 60 à 70 % des postes vacants ou créés passent par le marché caché. Une personne solitaire aura beaucoup plus de difficultés à faire carrière : le réseau peut permettre beaucoup de choses !"
Quels éléments peuvent faire la différence dans un processus de recrutement ?
"Plusieurs éléments peuvent permettre de faire la différence, en matière de recrutement : la qualité des diplômes et des études, la pertinence des expériences, l’originalité de certaines d’entre elles, la maîtrise de langues que les autres n’ont pas. Il faut essayer de faire des autres que les choses ne font pas. Cela peut aussi aller dans la façon de présenter son profil sur son curriculum vitae, mais il faut adapter son originalité au type d’entreprise dans lequel on travaille."
Est-ce qu’un profil LinkedIn bien complet peut remplacer le CV papier ?
"Un profil LinkedIn est aujourd’hui indispensable. Il a l’avantage de donner de la visibilité au candidat. C’est devenu un outil de recrutement fortement utilisé. Tous les étudiants doivent désormais être sur LinkedIn ! Le CV papier a aussi un intérêt car, par définition, il s’agit d’un exercice libre qui traduit la personnalité du candidat, faisant donc la différence, tandis que LinkedIn est très formaté. Mais le curriculum vitae doit être relativement court, surtout pour les jeunes, avec une page recto, et grand maximum deux pages pour des profils expérimentés."
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