Attention : la culture du ‘vite fait, bien fait’, importée des pays anglo-saxons, est bien arrivée sur le territoire français ! Les étudiants recherchent en effet, dans une grande majorité, un repas rapidement procuré et facile à manger, que ce soit en amphithéâtre, en marchant, assis sur un banc, sur les marches, dans les transports… Manger rapidement étant souvent considéré comme la cause directe de maux de ventre, de ballonnements ou encore de sensations de faim, les étudiants semblent privilégier le temps de consommation que celui de la préparation du repas. "Je préfère prendre le temps pour manger", confirme Eileen, étudiante à l’EMLYON. "Je sais qu’il faut que je mange à des heures fixes et lentement, sinon j’ai facilement des maux de ventre", affirme de son côté Lucia, étudiante à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Les étudiants particulièrement attirés par les formules spéciales
Baigné dans un système orienté vers la rapidité, il n’est pas difficile de trouver des firmes favorisant la quantité à la qualité pour se fournir des inputs moins chers et baisser ainsi leurs prix. Il est possible de rencontrer de nombreux commerces proposant des formules spéciales, dont la fameuse "formule étudiante", qui incite souvent l’étudiant, fatigué de sa matinée et soumis aux contraintes du temps et du prix, à consommer un sandwich (baguette, panini, bagels, burger, hot dog ou encore croque-monsieur), une sucrerie (cookies, brownies…) et un soda. "Les étudiants achètent surtout des cocas ou des ice-tea avec leurs sandwichs, très rarement de l’eau", remarque d’ailleurs une jeune boulangère du Quartier latin.
Les habitudes alimentaires à privilégier et celles à éviter
S’il est "très facile de dire ce qu’il faut faire, mais plus difficile de conseiller ce qu’on peut faire", comme le constate Tracey, étudiante en nutrition, il est possible d’adopter des habitudes saines, et d’éviter les inconvénients des consommations étudiantes. D’une part, concernant l’atmosphère du repas, "la pause-déjeuner doit être une vraie pause. Il faut éviter de réviser en mangeant afin d’optimiser la digestion. Le cadre est presque tout aussi important que le contenu », souligne Alexandra Murcier, nutritionniste à Paris. "Un repas pris trop rapidement, dans un contexte de stress, n’aura pas le temps de déclencher le signal de satiété", ajoute-t-elle. Par ailleurs, il n’est pas déconseillé de fractionner son repas pour contourner la contrainte du manque de temps.
Profiter des bienfaits des fruits de saison
D’autre part, le contenu d’un repas sain et bénéfique n’est pas le même selon la période (période d’examen, de stress et de fatigue, par exemple), la saison et le moment de la journée. En période de fatigue et de stress, le cerveau nécessite un apport en oméga 3 et en gras pour garantir son énergie, accentuer la mémoire et la concentration. Plus généralement, le corps demande un apport en vitamine C, en magnésium et sucres lents (essentiels le midi) pour maintenir son énergie. Les agrumes répondent au besoin de vitamine C, tout comme les fruits secs, les céréales complètes et le chocolat noir pour le magnésium ; les œufs, les viandes, les amandes, les lentilles ou encore le soja (protéines) à celui du gras ; les féculents à celui des sucres lents. Enfin, le poisson répond à la demande en oméga 3. Par ailleurs, que cela soit pour nous protéger du soleil ou combattre les grippes, les produits de saison changent en fonction de nos besoins. "Il ne faut pas hésiter à en profiter !", précise Alexandra Murcier.
Favoriser les sandwichs commercialisés en boulangerie
Bien qu’ils soient peu coûteux et pratiques, mieux vaut éviter les sandwichs industriels, qui sont très faibles en apport nutritionnel, et favoriser plutôt ceux commercialisés en boulangerie. Les chaînes de pâtes (quantité excédentaire de féculent, de sauce, et absence des autres nutriments) et plats préparés (trop riches en sel, en sucre et en gras saturé) sont également à mettre de côté. Malgré la tension suscitée par les examens, il est enfin conseillé de restreindre sa consommation de café, de tabac, de sodas et de sucre, qui excitent à court terme et provoquent l’effet contraire sur long terme…
Amélie Dakoure pour #LeSorbonnaute
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