Elève à Paris de 1992 à 1997, Sophie de Ravinel s’est construite entre la philosophie et la politique, dans la pure tradition universitaire. Originaire de la région d’Orléans, elle arrive à Paris à la fin des années 1990, dans un monde nouveau, en quête de soi. D’abord étudiante à Tolbiac, elle découvre les joies et les méandres de la faculté, entre professeurs illustres et la masse des étudiants. Mais la diversité des profils, la qualité des cours et l’éveil intellectuel lui plaisent. La philosophie lui apprend à se structurer, mais aussi à se créer une base de réflexion. Elle se souvient encore de ses professeurs, d’André Comte-Sponville à Jean Salem, qui fut son directeur de mémoire.
De la philosophie à la communication politique
En parallèle de ses études, elle devient attachée parlementaire afin d’avoir un pied dans le "vrai monde". C’est de là que naît notamment son grand attrait pour la politique. Elle passe ainsi un à deux jours par semaine dans ce monde et se rapproche également d’un questeur. Mais elle ne devient pas militante pour autant. Finalement, après la philosophie, elle entreprend un DESS en communication politique, toujours à Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Le "basculement" vers la politique
Dès la fin de ses études, Sophie rentre dans la vie active. Son diplôme lui permet de travailler directement dans la communication, mais elle se rend vite compte que ce n’est pas ce qu’elle veut faire… Elle part alors à Rome, dans une agence de presse française, et suit le pape Jean-Paul II dans ses différents déplacements. En ce début des années 2000, "j’ai ressenti un réel basculement. Quelques jours après les événements du 11 septembre, je me rendais ainsi au Kazakhstan avec Jean-Paul II", se souvient-elle. La politique devient alors une des clefs pour comprendre ce qui nous entoure.
Elle rentre à Paris en 2005, et intègre pleinement la rédaction du Figaro, qu’elle fréquentait déjà en tant qu’envoyée spéciale au Vatican, en charge des affaires religieuses. En 2008, elle intègre le service politique, et est charge notamment de la politique parisienne, francilienne et de la gauche radicale.
Bien s’entourer, partager et s’entraider
Quand elle revient sur ces quatre années comme correspondante à Rome, elle déclare avec une légère pointe de nostalgie : "j’ai suivi le pape pendant quatre ans, ce fut très formateur et particulièrement intéressant !" Sophie de Ravinel garde également un très bon souvenir de ses années à l’université. Pour elle, c’était un vrai "bonheur d’être étudiant et d’apprendre". La philosophie lui a en effet permis de s’ouvrir intellectuellement et lui a donné le goût de la recherche. Cette autodidacte s’est, de cette manière, construite toute seule, au fil des rencontres et des événements, pour devenir aujourd’hui une femme respectée dans son milieu.
Et si elle avait un conseil à donner aux étudiants désirant s’orienter vers le journalisme notamment, ce serait de bien s’entourer, afin de partager, de s’ouvrir mais aussi de s’entraider !
Caroline Ernesty pour #LeSorbonnaute
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