Valentin Rasse Lambrecq a dernièrement décidé d’opter pour le statut d’étudiant-entrepreneur, en vue de développer un concept particulièrement ambitieux et innovant. Diplômé en juin d’une double licence Histoire-Science politique de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, il a créé ‘Etincelles’, projet apolitique dont le but est de proposer une nouvelle manière de penser le rapport à l’individu, à l’Etat, à son travail et à ses proches. « Il existe une rupture insupportable entre ceux qui prennent les décisions et ceux qui les subissent. Nous vivons une époque passionnante, une évolution sociale majeure ! Certains veulent revenir en arrière… Mais tout avance et nous devons faire avec. L’idée de ce projet a été de monter une structure hybride, innovante à tous les plans, qui allait permettre de réinventer notre place en société. En plaçant l’individu au cœur du système, nous dépassons l’entreprise de simplification. C’est pour cela que nous avons lancé Etincelles. Nous lançons différents projets qui répondront à cette volonté. Nous apporterons des outils qui permettront au citoyen d’agir concrètement en société, d’une manière plus efficace, plus directe et innovante », explique ‘VRL’.
La promesse d’une application pour tous
Pour que l’ambitieux projet prenne vie, Valentin a décidé de lancer des startups. L’objectif est de financer plus facilement un projet pour les usagers. La première, “Sparks”, prend la forme d’une application de démocratie participative pour smartphone. Son principe est relativement basique : une notification est envoyée quand un des administrateurs des groupes suivis sollicite un avis. Il suffit de répondre d’un geste à la question fermée personnalisable, de manière totalement anonyme, depuis le centre de notification de son téléphone. "Cette application attire de nombreux utilisateurs. Nous savons aujourd’hui que plus de 700 groupes seront créés dans les semaines suivant le lancement de l’application. Plusieurs structures publiques et privées devraient en effet utiliser notre outil, et près de la moitié des départements français verront l’application être utilisée sur leur territoire. Les soutiens que nous avons trouvés nous apportent un maillage territorial de qualité, qui nous permettra de diffuser l’application", affirme Valentin, motivé et confiant.
Le souhait de révolutionner les ressources humaines
‘Etincelles’ porte plusieurs projets. Valentin souhaite notamment dépasser les limites du crédit formation en entreprise et révolutionner le monde des ressources humaines. Pour l’instant, il se consacre au développement de Sparks et à l'organisation des ‘rencontres d’avenir’ d’Etincelles. L’idée est de rencontrer les citoyens volontaires pour dresser une liste de propositions concrètes, qui amélioreraient la vie. "Etincelles peut vraiment réinventer la représentation. Notre équipe est motivée, compétente, mobilisée et nous saurons atteindre nos objectifs. Les projets se développent également rapidement, plus vite que prévu, et je suis heureux de voir que les gens pensent comme nous !", explique VRL. Et ce, malgré les difficultés rencontrées, contournées et surmontées. "Il est vraiment nécessaire de constituer une équipe, consacrer une grande partie de sa vie à la réussite du projet, y croire et foncer. Ensuite, la véritable limite est financière. Même s’il est maintenant possible de constituer une SAS au capital de 1 euro, les entreprises qui utilisent cet avantage ne sont pas toujours crédibles… Pour autant, les nombreuses aides font de la France un paradis pour les entrepreneurs !"
Un engagement vrai pour la collectivité
Valentin souhaite également tirer tous les enseignements de cette expérience entrepreneuriale, y compris et tout particulièrement sur le plan de ses études. "Mener mes projets et fonder aujourd’hui mon entreprise ne m’empêchent pas de suivre mon parcours académique, bien au contraire ! Je confronte chaque jour la théorie de la science politique avec la réalité du terrain. La réussite de mes projets, comme celle de mes études sont interdépendantes !", considère-t-il. Avant de préciser sa volonté. « J’ai envie de m’engager pour la collectivité. L’intérêt que j’apporte à la juste conduite du service public conforte ma volonté. Mais je ne conçois pas l’engagement auprès du public sans avoir appréhendé la réalité du monde de l’entreprise, élément partagé par 75 % des Français ! J’aspire à comprendre plus justement une réalité rencontrée par les Français, en vivant le service qui leur est proposé. Le chemin des ressources humaines m’apparaît, de ce fait, comme la solution."
Julien Pompey
#LeSorbonnaute
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