Institut d'Histoire de la Révolution Française (IHRF)
IHRF-IHMC
(UMR8066, CNRS/ENS/Paris 1)
Fondé en 1937 à l’initiative de Georges Lefebvre, l’Institut d'Histoire de la Révolution Française est rattaché à l’UFR d’Histoire (09) de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne.
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Thomas Corpet
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Floréal an CCXX
Quatre ans après la fin de la seconde guerre mondiale, c’est à un quinquennat coincé entre le Directoire et l’Empire, celui du Consulat, que s’intéresse Pierre Bessand-Massenet.
Le petit-fils du compositeur Jules Massenet et élève de G(osselin) Lenôtre prévient dès l’avant-propos avec la solennité qui le caractérise que son ouvrage fait suite à La France après la Terreur, paru en 1946 et consacré, lui, à l’ère quadriennale 1795-1799 d’une France « tiraillée entre les partis, en proie à des accès de nervosité et de dépression également maladive, et se jetant pour finir dans les bras de Bonaparte ».
L’ouvrage débute par cet épigraphe de Chateaubriand : « les deux France se rencontrèrent, sur ce sol nivelé par elles ». Le décor est planté.
Celui d’une France coupée en deux, donc, à l’instar de l’ouvrage également divisé en deux parties, dans son plan et jusque dans sa trame narrative : à la façon d’un roman, l’auteur raconte les parcours parallèles de Napoléon Bonaparte, « le grand conciliateur » dont il pourtant fait allusion en fin du troisième chapitre à son « état assez voisin de la folie », et celui de Georges Cadoudal, à la tête avec, entre autres, les généraux Pichegru et Moreau, de la conspiration des Conjurés visant à rétablir la royauté.
On connaît la suite. Dans son épilogue, après « la page tournée » (chapitre VI) sur « les restes impurs de la guerre civile » (chapitre VII), l’auteur nous projette encore au-delà de l’Empire bonapartiste, dans une France où, citant Charles Louis Le Sur[1], « ce qui importe aujourd’hui, c’est qu’on ne puisse plus distinguer deux nations dans une seule ».
Il s’agit bien de la Restauration, à la tête duquel, Louis XVIII, « débonnaire et clairvoyant (…) était résolu à conserver le pays tel qu’il l’avait trouvé et ne pas remettre en cause la « fusion » opérée par Bonaparte ». Louis XVIII, déclarant de lui-même : « Je ne suis pas un héros ».
Pierre Bessand-Massenet, Les deux France 1799-1804. Plon, 1949 (cote S 93)
[1] C. L. Le Sur, La France et les français en 1817. Paris, 1817
[avril 2012]
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